Le programme national de maîtrise de l’énergie contribuera à préserver la stabilité de la croissance de la demande interne sur cette ressource, ont estimé mardi à Sétif les participants à une journée d’étude régionale sur la présentation du programme. Le programme national pour la maîtrise de l’énergie "figure parmi les mécanismes mis en place par les hautes instances du pays et le ministère de tutelle visant la réduction de la consommation de l’énergie et la stabilisation de la croissance de la demande interne sur l’énergie", a indiqué la secrétaire générale de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), Nadia Djelouah.
Ce programme cible les secteurs les plus consommateurs d’énergie à l’échelle nationale, à savoir le secteur de l’habitat et de l’urbanisme considéré comme le plus consommateur d’énergie avec un taux de 46% de la consommation nationale, suivi du secteur des transports (30%) et de l’industrie avec un taux de consommation estimé à 23%.
"La transition énergétique constitue un choix stratégique et une solution durable à la situation énergétique du pays", a indiqué la même responsable, précisant que la "consommation nationale en énergie connaît une augmentation croissante ces dernières années en raison de l’augmentation démographique et de la cadence de construction des logements et infrastructures, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des citoyens". Mme. Djelouah a ajouté que "les hautes instances du pays ont adopté la transition énergétique comme choix stratégique pour faire face à cette augmentation croissante s’agissant de la consommation de l’énergie à travers, premièrement la création d’un ministère dédié à la transition énergétique et les énergies renouvelables chargé de l’élaboration d’une politique nationale pour la transition énergétique".
Cette politique se base sur trois axes principaux, à savoir le programme national d'efficacité énergétique, le programme national des énergies renouvelables, en plus de déterminer un modèle durable de consommation et de production d’énergie, a détaillé la même responsable.
Cette première journée d’étude pour faire connaître le programme national de maîtrise de l’énergie et qui sera suivie par des rencontres similaires dans le centre, l’ouest et dans le sud du pays, a été marquée par la présentation de plusieurs communications par des ingénieurs de l’APRUE. A cette occasion, Mourad Ouazène, chargé de l’efficience énergétique dans le domaine du transport auprès de cette agence, a évoqué le programme promotionnel pour le gaz de pétrole liquéfié (GPL), mettant en avant les répercussions économiques, sociales et environnementales du projet, ajoutant que la concrétisation de ce projet "contribue à la réduction de la facture d’importation d’énergie, en plus de la protection de l’environnement".
Des interventions sur les programmes promotionnels du chauffe bain solaire et l’éclairage public efficient, le confort thermique dans les édifices, en plus de la présentation de programmes d’étude de faisabilité et d’investissement pour intégrer des équipements performants dans l’industrie, ont été présentées à cette occasion. Ont pris part aux travaux de cette rencontre, organisée à l’initiative de l’APRUE, des représentants des Directions de l’énergie, de l’habitat, de l’urbanisme, l’architecture et de la construction, des équipements publics en plus d’architectes et de représentants de la faculté d’architecture de Sétif, Bordj Bou Arreridj, Constantine, Batna, M’sila et Mila.
La rencontre vise à présenter le programme national de maîtrise de l’énergie et à mettre la lumière sur l’impact positif de ce programme sur tous l es plans, sur les mécanismes d’appui mis en place par l’Etat dans ce domaine, en plus de la sensibilisation des opérateurs économiques à participer à sa concrétisation, selon les organisateurs.