Economie

Bourse : Wall Street finit la semaine en baisse malgré un bon rapport sur l'emploi américain

Publié par DK NEWS le 04-06-2022, 15h39 | 9
|

Wall Street a accéléré ses pertes vendredi concluant une nouvelle semaine de baisse, en dépit d'un bon rapport sur l'emploi américain, qui ne rassure toutefois ni sur l'inflation ni sur le resserrement de la politique monétaire.

L'indice Dow Jones a perdu 1,05% à 32.899,70 points, selon des résultats définitifs. Le Nasdaq, à forte concentration technologique, a plongé de 2,47% à 12.012,73 points. Le S&P 500 a conclu en repli de 1,63% à 4.108,54 points. Sur la semaine, le Dow Jones et le S&P 500 sont en repli de 1% environ et le Nasdaq de 1,25%. "Les investisseurs ont pesé les implications sur la politique monétaire du rapport sur l'emploi", ont expliqué les analystes de Wells Fargo.

Le marché du travail pour le mois de mai s'est avéré plus dynamique que prévu, ce qui ne va pas encourager la banque centrale américaine à faire de pause dans ses relèvements des taux puisque la Fed cherche à ralentir l'économie pour contrer l'inflation. Avec 390.000 nouvelles embauches en mai, plus que prévu, et un taux de chômage resté à 3,6%, proche de ses plus bas en cinquante ans, l'économie américaine reste solide.

C'est ce qui a préoccupé le marché vendredi, entre autres. "Ce rapport est trop bon pour convaincre le marché que la Fed va faire une pause dans ses hausses de taux après ses relèvements de 50 points de base prévus en juin et en juillet", a résumé Patrick O'Hare, de Briefing.com. Les investisseurs ont réagi en se dégageant des obligations ce qui a fait grimper les rendements sur les bons du Trésor tout près des 3% en matinée avant de se stabiliser à 2,95% contre 2,90% la veille.

Dans moins de deux semaines, la Réserve fédérale américaine devrait relever les taux directeurs à nouveau d'un demi-point de pourcentage, et sans doute en juillet également, selon les indications des responsables. Mais les marchés s'interrogent sur ce que fera la banque centrale en septembre. "Je pense que la voie la plus probable pour le marché est encore à la baisse", concédait, sceptique, Maris Ogg, gestionnaire de portefeuille pour Tower Bridge Advisors.

"La statistique clé pour le reste de l'année, c'est l'inflation. Si on voit l'inflation s'apaiser, c'est-à-dire s'établir autour de 5% avant la fin de l'année, on aura la possibilité d'atteindre un plancher", ajoutait la spécialiste.

"Mais si l'inflation ne s'améliore pas, on aura du mal à sortir de cette tendance à la baisse", a-t-elle prévenu. La haus se des prix sur un an aux Etats-Unis s'est est élevé à 8,3% en avril, après 8,5% en mars, toujours proche du plus haut niveau depuis 40 ans. "Cela me surprendrait qu'on ait passé le pire pour le marché actions", a encore affirmé Mme Ogg. Sur le front des valeurs technologiques, l'humeur des investisseurs a été douchée dès l'ouverture par des informations de presse selon lesquelles le patron de Tesla Elon Musk a évoqué une réduction de 10% des effectifs de son groupe.

Dans un email à des cadres, le milliardaire a dit avoir "un super mauvais pressentiment sur l'économie", demandé de "suspendre toutes les embauches dans le monde" et évoqué une réduction de 10% du personnel de l'entreprise qui emploie un peu plus de 100.000 personnes. Le titre du constructeur de voitures électriques a chuté de 9,22% à 703,55 dollars entraînant un repli des grands noms de la tech. Apple et Facebook (Meta) ont perdu autour de 4%. Dans le secteur des véhicules électriques, Rivian a lâché 5,48% et Lucid 6,46%.

"Les sombres perspectives présentées par Elon Musk (...) font suite aux commentaires d'autres dirigeants d'entreprises qui ont aussi donné une évaluation pessimiste de l'économie, comme le PDG de JPMorgan Jamie Dimon", ont relevé les analystes de Wells Fargo. Ailleurs à la cote, la plus grande plateforme de cryptomonnaies aux Etats-Unis, Coinbase, a plongé de 9,66% à 66,69 dollars ayant, comme en a l'intention Tesla, imposé un gel des embauches. Le titre du fabricant de vaccin anti-covid Novavax, qui utilise une technique plus classique que celles de Pfizer ou Moderna, a fondu de 20,03% à 44,76 dollars alors que l'autorité sanitaire américaine de la FDA a soulevé des doutes sur des effets secondaires qui touchent le coeur. Avec la hausse des prix du brut et des carburants qui se poursuit, les titres des compagnies aériennes ont chuté comme American Airlines (-7,10% à 16,22 dollars) ou Delta Air Lines (-3,65% à 38,54 dollars).

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.