Plusieurs régions somaliennes sont exposées à un risque accru de famine à cause de la grave vague de sécheresse qui sévit actuellement dans la région, ont averti des agences onusiennes et le gouvernement somalien.
De même, l'insécurité alimentaire aiguë, la malnutrition et la mortalité s'aggravent dans le pays, a-t-on indiqué dans un communiqué conjoint publié, samedi à Mogadiscio, par le gouvernement somalien, les agences d'aide et les experts en sécurité alimentaire. Selon la Classification de phase de la sécurité alimentaire intégrée (IPC), la situation s'aggravera au moins jusqu'à septembre si la production agricole et animale de la saison actuelle se révèle insuffisante, si les prix des denrées alimentaires continuent à augmenter et si l'aide humanitaire n'est pas renforcée pour atteindre les populations les plus nécessiteuses, a souligné le communiqué.
La situation dans la région de Bay (Sud) est particulièrement préoccupante, ont averti les agences, expliquant que le seuil de malnutrition aiguë de niveau famine a été dépassé dans le district de Baidoa.
Le rapport a par ailleurs souligné que l'insécurité alimentaire aiguë a continué à s'aggraver dans toute la Somalie, avec environ 5,2 millions de personnes, soit 33 % de la population totale, qui se trouvaient déjà dans une situation de crise voire pire, dont 38.000 personnes probablement dans une situation catastrophique, en mai, malgré la livraison en cours d'une aide alimentaire humanitaire.
