Au moins 1.700 Syriens réfugiés dans la localité libanaise d'Aarsal, théâtre de combats meurtriers entre l'armée et des groupes armés, rentraient jeudi dans leur pays, a affirmé une religieuse impliquée dans cette opération.
Au moins «1.700 hommes, femmes et enfants ont quitté les environs d'Aarsal pour la Syrie», a affirmé soeur Agnès, une religieuse proche du gouvernement syrien.«Ils sont presque tous originaires de Qalamoun et notamment de Qara», a affirmé la religieuse, elle-mêm supérieure d'un monastère dans cette localité syrienne. Soeur Agnès, impliquée dans le passé dans des médiations entre pouvoir syrien et rebelles, a précisé que «les autorités libanaises ont facilité les formalités de sortie pour les réfugiés» entrés au pays de manière illégale.
De même, le gouvernement de Damas «n'a opposé aucun obstacle au retour» de ces Syriens. D'après elle, au moins 3.000 autres réfugiés à Aarsal ont demandé à retourner en Syrie.Un responsable des services de sécurité libanais a indiqué de son côté que plus de 1.500 réfugiés syriens qui étaient à Aarsal, située à la frontière avec la Syrie, se dirigeaient vers le poste-frontière de Masnaa pour rentrer au pays.
Il s'agit du mouvement le plus massif de réfugiés syriens vers leur pays d'origine depuis le début de la crise en mars 2011. Environ 47.000 Syriens étaient réfugiés depuis des mois dans la localité sunnite d'Aarsal, après avoir fui les combats entre forces gouvernementales syriennes et rebelles dans la région syrienne de Qalamoun, de l'autre côté de la frontière.Ils ont été pris au piège dans les affrontements meurtriers qui ont opposé de samedi à mercredi l'armée libanaise à des groupes armés. Au moins 17 soldats et des dizaines d'hommes armés et de civils ont péri dans les combats à Aarsal, la plus dangereuse flambée de violences au Liban liée au conflit syrien.
