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Les participants au séminaire national sur "Les condamnés à mort durant la Révolution de libération" ont insisté, au terme de leurs travaux lundi à l'Uuniversité Sétif-2, sur l’impératif d’archiver les témoignages des condamnés à mort durant la Révolution libératrice en coordination avec les universités, les musées du moudjahid et l’association des condamnés à mort.
Les participants à la rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance ont appelé à concevoir "une encyclopédie des condamnés à mort à l’échelle nationale encadrée par des chercheurs algériens et à ouvrir des projets de recherche concernant ces moudjahidine".
Ils ont également appelé à transformer les prisons et les centres de torture où furent emprisonnés les condamnés à mort en centres de la mémoire et en assurer la restauration, citant l’exemple de Haouch Bouguendoura dans la wilaya de Blida.
L’accent a été mis également sur la nécessité d’ouvrir les archives aux chercheurs au sujet des condamnés à mort et d’orienter les étudiants en vue de consacrer leurs mémoires de fin d’étude à cette catégorie de moudjahidine qui sont un modèle du sacrifice pour l’indépendance. Les intervenants au cours de la rencontre ont préconisé, dans leurs recommandations, de transformer l’association des anciens condamnés à mort en institution à caractère national de recherche, d’archivage et d’élargissement du débat avec les condamnés à mort à toutes les catégories de la société et des institutions de la société civile.
La séance de clôture du séminaire a donné lieu à des interventions sur les femmes militantes condamnées à mort durant la Révolution, dont Djamila Bouhired, Baya Hocine et Fatima-Zohra Ghomrani.
L’objectif de la rencontre est de recueillir des témoignages oraux et des documents de condamnés à mort et favoriser l’écriture de l’histoire nationale par la multiplication des manifestations scientifiques, a indiqué le vice-recteur de l’université Sétif-2, Boutalbi Bendjedou.
Cette rencontre de deux jours a réuni des chercheurs de 15 universités dont celles de Sétif, M’sila, El Oued, Tipasa et Constantine, ai nsi que des anciens condamnés à mort dont Mohamed Achouri, Souassi Seghir et El Khamsa Ataout qui ont présenté des témoignages vivants.