Le vice-Premier ministre éthiopien et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a déclaré que l'Ethiopie et le Soudan pouvaient résoudre leur différend frontalier sans recourir à la force.
M. Mekonnen a exprimé cette position dans un point de situation adressé aux diplomates africains accrédités à Addis-Abeba jeudi soir.
Ce point s'est en particulier concentré sur le récent incident à la frontière entre l'Ethiopie et le Soudan, les initiatives de consolidation de la paix en cours et les négociations sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), a révélé le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Appréciant les relations dynamiques et de longue date entre les peuples éthiopien et soudanais, M. Mekonnen a déclaré qu'il existait divers mécanismes permanents auxquels les deux pays pouvaient recourir afin de résoudre le différend frontalier sans recourir aux conflits", indique le communiqué.
"Les deux pays ont des revendications de longue date sur la région frontalière d'Al-Fashaga", une zone de terres fertiles colonisées par des agriculteurs éthiopiens qui, selon le Soudan, se trouve à l'intérieur de ses frontières, d'après la même source. Des accrochages, parfois mortels, se produisent régulièrement dans la zone frontalière d'Al-Fashaga.
Ils se sont intensifiés en 2020 avec le conflit entre le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités régionales du Tigré, région voisine du Soudan.
