Le secrétariat de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF) va bénéficier d'un don supplémentaire de 11,02 millions de dollars octroyé par le Fonds africain de développement (FAD), relevant Banque africaine de développement (BAD), permettant de booster l'efficacité de la mise en oeuvre de ce marché continental, selon un communiqué de la Banque.
Le Conseil d’administration du FAD a donné son feu vert, jeudi à Abidjan, à cet "appui institutionnel" au profit du Secrétariat de la ZLECAF, "pour aider à renforcer l’efficacité de la mise en œuvre du marché de libre-échange continental", a précisé la même source.
Il s'agit là de "la Phase II" du projet d'appui institutionnel au Secrétariat de la ZLECAF, après un premier don d'un montant de 5 millions de dollars accordé par ce Fonds (en sa qualité de guichet de prêt concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement -BAD-), à l’Union africaine (UA), pour la mise en place du Secrétariat permanent de la ZLECAF, ajoute le communiqué. Le projet va s’articuler autour de trois composantes : "renforcement institutionnel du Secrétariat de la ZLECAF, appui au secteur privé dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAF et appui à des chaînes de valeur régionales et continentales résilientes au climat pour stimuler le commerce intra-africain", explique la BAD.
Il prévoit d’engager des études et des initiatives pour identifier de nouvelles opportunités commerciales et économiques pour les femmes, d’aider à l’élaboration du protocole de la ZLECAF sur les femmes et les jeunes dans le commerce, et d’appuyer le renforcement des capacités et l’acquisition de compétences commerciales ciblées pour les femmes, détaille-t-elle, en outre. "La relation entre le Secrétariat de la ZLECAF et le Groupe de la BAD est cruciale pour la concrétisation d'un commerce continental plus important et de la transformation économique de l’Afrique", affirme le directeur du Département du développement industriel et du commerce à la BAD, Abdu Mukhtar, cité par le communiqué.
Le continent africain affiche le plus faible niveau de commerce intrarégional au monde, avec un taux inférieur à 18%, et les membres de la ZLECAF ambitionnent de le porter à 25% en l'espace d'une décennie.
La ZLECAF compte stimuler le commerce intra-africain à hauteur de 35 milliards de dollars par an, réduire annuellement les importations de 10 milliards de dollars tout en s timulant les exportations agricoles et industrielles à hauteur de 45 milliards de dollars (7%) et 21 milliards de dollars (5%), respectivement.
