Santé

Arrêt cardiaque : Les bons gestes pour sauver des vies

Publié par DK NEWS le 23-07-2022, 14h18 | 172
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On défribrille

70% des arrêts sont dus à un infarctus du myocarde qui entraine un trouble du rythme que l’on appelle la fibrillation ventriculaire (un rythme cardiaque anarchique, désorganisé qui fait que le cœur bat de manière inefficace). Le défibrillateur permet d’agir sur la fibrillation et peut restaurer une activité cardiaque  normale.

40% des témoins présents lors d’un arrêt cardiaque et en présence d’un défibrillateur n’ose pas se servir de cet objet  par peur et par manque de formation.

Etre formé double les chances de survie de la victime. Mais si vous êtes en possession ou à proximité d’un défibrillateur n’hésitez pas à agir.

Même si vous faites un faux diagnostic, vous ne mettez pas la personne danger. En effet, le défibrillateur va analyser le rythme cardiaque de la victime et si le sujet n’est pas en arrêt cardiaque, il n’enverra aucun choc. Grâce à sa facilité d'emploi et son innocuité le défibrillateur n'est plus un acte médical mais bien un acte citoyen, le premier témoin devient alors l'acteur indispensable de la chaine de survie.

L’action cumulée du massage cardiaque et de la défibrillation augmente les chances de survie de la personne en arrêt cardiaque. Si vous intervenez, dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque le sujet a 70% de chance de revenir à elle.

Arrêt cardiaque : on analyse la situation

Avant d’effectuer les gestes de survie, il est nécessaire de déterminer si la personne qui vient de tomber brutalement devant vous est en arrêt cardiaque.

Si le sujet est inconscient (il ne répond pas à vos questions, il ne réagit pas à des demandes simples comme « serrez la main ») et qu’il ne respire plus (son abdomen ne bouge plus, vous ne sentez pas son souffle), il est en arrêt cardiaque.

Une fois la situation comprise, appelez le SAMU (15), localisez-vous, et ne raccrochez jamais sans l’autorisation de votre interlocuteur.

On pratique le massage cardiaque

90% des arrêts cardiaques ont lieu hors d’un hôpital et peuvent toucher des personnes dont le cœur est sain. Le temps que les secours arrivent, il est impératif de commencer la réanimation cardio pulmonaire (RCP) ou le massage cardiaque. Chaque minute compte. La personne en arrêt cardiaque perd 10% de chance de survie par minute qui passe et, dans certain cas, les secours peuvent intervenir 10 à 20 minutes après l’arrêt.

Sinon, placez vos mains au milieu du thorax de la victime. Seule la paume de la main doit être en contact avec le sternum. Pour réaliser une RCP, vous devez pratiquer 100 compressions par minute en appuyant sur 5 centimètres de profondeur.

Il ne faut donc pas hésiter à appuyer très fort. La RCP sert à envoyer le sang dans les organes et en particulier dans le cerveau. Elle sert à éviter les séquelles dues à l’arrêt cardiaque. Vous devez continuer le massage cardiaque jusqu'à l’arrivée des secours.

Si vous êtes à proximité d’un défibrillateur, suivez ses consignes et continuez la réanimation cardio vasculaire (RCP).

L’arrêt cardiaque est responsable de 50 000 à 60 000 décès par an en France, soit près de 200 décès par jour. D’après l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), si 30% de la population était formée, 5000 personnes seraient sauvées par an. Le taux de survie en France est de 2 à 4 %, quand il est de 20 à 50 % dans les pays anglo-saxons où la population est plus largement formée et où le défibrillateur automatique externe (DAE) est davantage diffusé.

Une étude de la revue European Heart Journal révèle que, chez les sportifs, les meilleurs scores de survie en France – plus de 43% – sont obtenus dans les départements les mieux équipés en défibrillateurs automatiques externes et où la population est la plus formée.

Depuis le 4 mai 2007, un décret autorise toute personne à utiliser un défibrillateur automatique.  Il est également possible d’en posséder un à domicile.

Merci pour sa contribution au Docteur  Jean-Pierre Rifler, chef du service des urgences du centre hospitalier de Montbard (Côte d'Or), directeur médical de la société Cardiochoc.

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