
C'est parti pour l'élection présidentielle de 2014! L'annonce lundi par le ministre de l'Intérieur de la prochaine convocation du corps électoral a pratiquement sonné le rappel des candidats potentiels à cette course électorale.
En fait, le petit commentaire de Belaïz, qui a déclaré : «Je pense que la scène politique et les partis réagiront le jour suivant la publication du décret, notamment par l'annonce des déclarations de candidature», n'est pas innocente.
Le corps électoral sera convoqué pour la présidentielle 2014 "durant la première quinzaine du mois" de janvier avait annoncé Tayeb Belaïz. En fait, c'est la loi organique n° 12-01 du 18 Safar 1433 correspondant au 12 janvier 2012 relative au régime électoral, qui stipule dans son article 25 que "sous réserve des autres dispositions prévues par la présente loi organique, le corps électoral est convoqué, par décret présidentiel dans les trois (3) mois qui précédent la date des élections".
Le ministre de l'Intérieur, sans déroger au principe sacro-saint de l'annonce officielle de l'ouverture de la campagne électorale, a bien manœuvré pour ouvrir justement le bal des candidatures. Car en officialisant l'annonce de la convocation du corps électoral, il donne en même temps le «top» pour les annonces des candidatures éventuelles, et particulièrement celles des grosses cylindrées.
Certes, beaucoup de partis politiques et de candidats «indépendants», qui ne se sont pas encore déclarés ou positionnés, attendaient cette annonce pour se déterminer. L'Etat, en tout cas, a donné, contrairement à toutes les suppositions farfelues pour un report de cette élection, les garanties de la tenue bel et bien de la présidentielle 2014.
Car le détail de l'annonce de Belaïz, c'est que le Président Abdelaziz Bouteflika, reste égal à lui même: c'est- à-dire respectueux de la Constitution, des lois qui font fonctionner les institutions de la République, et, par dessus tout, désireux de respecter les échéances prévues par l'agenda politique de la Nation.
Oui, l'élection présidentielle 2014 aura donc lieu, à la date prévue, et les candidats sont ainsi rassurés sur l'organisation de cette course électorale. Ce qui du coup met un terme aux analyses des uns et des autres sur la tenue ou non de cette élection. Le président Bouteflika, sollicité pour un 4e mandat, n'est pas encore dans la course, même si les appels ne manquent pas pour qu'il se présente.
Pour autant, en bon démocrate, il a grand-ouvert la porte aux potentiels candidats, ainsi qu'aux partis politiques pour qu'ils puissent exercer, conformément à la Constitution et à la loi sur les partis politiques, leur droit souverain.
Celui dévolu à tout Algérien pour se présenter à une élection présidentielle. Sur ce registre, le Président Bouteflika détient de nombreux atouts, et des jokers de poids. En dehors de sa candidature, possible ou non, il ne ferme pour autant pas le jeu politique dans le pays et renforce en même temps les acquis de la bonne gouvernance et l'alternance au pouvoir.
Deux biens précieux que possèdent les régimes politiques démocratiques. C'est un immense acquis que vient de préserver et confirmer le Président Bouteflika. Le processus démocratique, la bonne gouvernance et l'alternance au pouvoir sont dès lors irréversibles, sinon déjà des acquis à préserver, à entretenir comme les biens les plus précieux de la Nation.