Le parti politique portugais "Bloc de Gauche" a demandé au gouvernement de son pays d'être plus cohérent en adoptant des "attitudes favorisant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", appelant à une position forte en ce sens au sein de l'Union européenne (UE).
Une réunion vient d'avoir lieu entre une délégation du "Bloc de Gauche", composée de la coordinatrice du parti, Catarina Martins, le fondateur Luis Fazenda, l'ex-député et dirigeant José Manuel Pureza, et le nouveau représentant du Front Polisario au Portugal, Omar Mih.
Dans une déclaration à l'agence de presse portugaise (LUSA), José Manuel Pureza a commencé par exprimer la solidarité de son parti avec le peuple sahraoui, spécialement à un moment où "l'Espagne a changé sa position" dans la question sahraouie.
Le gouvernement portugais "devrait adopter des attitudes favorisant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et d'autres peuples dans le monde qui luttent pour leur autodétermination", a-t-il plaidé, tout en rappelant la position "très courageuse" du Portugal vi s-à-vis du Timor Oriental.
Demandant au Portugal d'adopter "une position plus forte" au sein de l'Union européenne concernant cette question, M. Pureza a déclaré que "le processus de mise en place du référendum sous les auspices des Nations unies est un processus qui dure depuis des décennies et qui est toujours bloqué par le Maroc".
"Maintenant que la nomination d'un nouveau représentant du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental a finalement pu aboutir, le Portugal doit faire tout ce qui est en son pouvoir afin que son mandat parvienne à rendre effective la mise en place du référendum concernant l'acte d'autodétermination", a-t-il défendu. Pour rappel, en juillet dernier, le ministre portugais des Affaires étrangères, Joao Gomes Cravinho avait invité l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, à une rencontre au Portugal pour débattre du processus de règlement de cette question. "Ce que nous souhaitons souligner est notre soutien au processus développé par les Nations unies et le fait, qu'après tant de décennies, nous pensons qu'il faut parvenir à une entente", avait-il dit, ajoutant que De Mistura rendrait "bientôt visite au Portugal", probablement "après les vacances d'été".
