Des plateformes de réseaux sociaux pourraient être bloquées ou mises à l'amende à Singapour si elles n'empêchent pas les utilisateurs dans ce pays, d'accéder à des contenus "nocifs", aux termes d'un projet de loi présenté lundi au Parlement.
Le projet prévoit que les autorités de régulation peuvent ordonner aux plateformes de bloquer tout "contenu choquant", tels des messages faisant l'apologie de la violence et du terrorisme ou des descriptions de scènes d'exploitation sexuelle des enfants.
Tout contenu présentant un risque pour la santé publique ou susceptible de provoquer des dissensions raciales ou religieuses à Singapour est également visé, a expliqué lundi le ministère des Communications et de l'Information, dans un communiqué, repris par des médias.
"Même si certains services en ligne ont fait des efforts pour lutter contre les contenus nocifs, la prévalence de contenus nocifs en ligne reste une source d'inquiétude étant donné le haut niveau de pénétration du numérique et l'usage généralisé des services en ligne parmi les utilisateurs de Singapour, y compris les enfants", selon le ministèr e.
Le projet prévoit également que les autorités de régulation peuvent enjoindre aux plateformes de bloquer l'accès à un contenu spécifique pour les utilisateurs de Singapour, mais cela ne concernera pas les communications privées.
Les services de communication en ligne "disposant d'une audience ou d'un impact significatif à Singapour" pourraient également se voir demander de mettre en place des mesures pour empêcher les utilisateurs de Singapour, en particulier les enfants, d'avoir accès à des contenus nocifs, a ajouté le ministère sans identifier les plateformes concernées.
Un débat sera organisé en novembre au Parlement à propos de ce projet de loi qui ajoutera, s'il est adopté, un nouvel outil à la panoplie des autorités pour contrôler les contenus en ligne.
