Santé

Glioblastome : quels traitements pour cette tumeur du cerveau ?

Publié par DK NEWS le 09-12-2022, 15h11 | 12
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Le glioblastome est un cancer du cerveau qui touche plutôt les hommes entre 50 ans et 70 ans. On fait le point avec un cancérologue. 

GLIOBLASTOME : DE QUOI PARLE-T-ON EXACTEMENT ?

Un glioblastome est une tumeur maligne du cerveau : "c'est un cancer du cerveau, simplifie le Pr. Jean-Yves Blay, médecin cancérologue. Un glioblastome se forme lorsque certaines cellules du cerveau (les cellules gliales, qui permettent notamment le bon fonctionnement des neurones et de la conduction nerveuse) commencent à se multiplier de façon anarchique jusqu'à former une tumeur."

À l'examen médical, cette tumeur (que l'on qualifie de "primitive" car elle se développe au sein du cerveau) se présente sous la forme d'une "boule" ou d'une "structure" ramifiée sans limites nettes.

À savoir. Le glioblastome fait partie de la famille des gliomes : ces tumeurs du cerveau ne sont (heureusement !) pas toutes cancéreuses. Les gliomes présentent ainsi plusieurs grades d'agressivité : et parmi les plus agressifs, on retrouve... le glioblastome (grade 4).

 

GLIOBLASTOME : QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE ?

Glioblastome : c'est rare ? Le glioblastome n'est pas une tumeur du cerveau fréquente : on estime que, chaque année, 2400 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Son incidence est d'environ 4 cas pour 100 000 habitants, soit 1 cas par an pour une commune de 25 000 habitants.

Facteurs de risque : qui est concerné par le glioblastome ? Le glioblastome étant une tumeur maligne encore mal connue, la Science n'a (pour le moment) aucune certitude. "Cette tumeur du cerveau apparaît plutôt chez l'adulte entre 50 ans et 70 ans : les enfants sont davantage concernés par des gliomes moins agressifs (de grade 1)", précise le Pr. Jean-Yves Blay. Qui ajoute que "la maladie touche un peu plus fréquemment les hommes que les femmes".

Et la génétique ? "Nous avons connaissance de gènes qui prédisposent au développement d'un glioblastome : les cas d'origine génétique sont toutefois assez rares, et d'autres facteurs de risque (encore inconnus) entrent probablement en ligne de compte."

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU GLIOBLASTOME ?

Les symptômes du glioblastome sont révélateurs d'une souffrance cérébrale (car le cerveau est atteint par une lésion) ainsi que d'une hypertension intracrânienne (car la tumeur " pousse " à l'intérieur du crâne). On peut notamment observer :

Une épilepsie : "c'est un symptôme classique du glioblastome" souligne le médecin,

Des maux de tête comme des migraines,

Des nausées et/ou des vomissements,

Des troubles de la parole : une articulation difficile, par exemple,

Une confusion mentale : des problèmes de concentration, ou de repérage dans le temps/dans l'espace, par exemple.

À savoir. "Le diagnostic de glioblastome peut être posé par un médecin neurologue ou par un neurochirurgien, mais il peut aussi résulter d'une consultation dans un service d'urgence ou en médecine générale" affirme le Pr. Jean-Yves Blay. Il est à noter qu'en l'absence de traitement, un glioblastome peut être fatal en l'espace de seulement quelques semaines...

 

TRAITEMENTS : QUELLE PRISE EN CHARGE EN CAS DE GLIOBLASTOME ?

Comment se déroule le diagnostic ? "Le médecin suspectant la présence d'un glioblastome aura recours à deux examens médicaux principaux : le scanner et l'imagerie par résonance magnétique (IRM)" explique le médecin cancérologue. Le scanner et l'IRM permettent au médecin de visualiser la tumeur de façon précise et d'évaluer la gravité de la lésion : "il est notamment question de regarder sa taille et son emplacement exact dans le cerveau".

Un prélèvement est ensuite prescrit au patient : réalisé sous anesthésie générale, celui-ci peut consister en une opération chirurgicale (il est alors nécessaire d'ouvrir la boîte crânienne) ou en une biopsie ("c'est la solution la plus fréquente car c'est la moins invasive" note le Pr. Jean-Yves Blay). "Ce prélèvement est nécessaire car il existe plusieurs types de glioblastomes différents à l'échelle moléculaire : tous ne se prennent pas en charge de la même façon."

Glioblastome : en quoi consistent les traitements ? "La prise en charge du glioblastome dépendra de l'âge et de l'état général du patient" précise le médecin. En France, deux alternatives sont possibles :

En fonction de l'emplacement et de la forme du glioblastome, l'ablation de la tumeur via une opération chirurgicale peut être envisagée.

Le traitement le plus fréquemment mis en place consiste en la combinaison d'une chimiothérapie (témozolomide ou Temodal®) et d'une radiothérapie. "Il y a des effets secondaires mais les résultats sont encourageants" affirme le Pr. Jean-Yves Blay.

À savoir. "On note des progrès dans la lutte contre le glioblastome : la combinaison chimiothérapie-radiothérapie en est un. Les tumeurs de la famille des gliomes sont de mieux en mieux connues et les chercheurs travaillent actuellement à une meilleure compréhension de la biologie de la maladie pour mettre en place des thérapeutiques adaptées."

Et ensuite ? Le glioblastome souffre malheureusement d'un pronostic assez sombre puisque le taux de survie à 5 ans est inférieur à 10 %. En outre, les récidives (qui surviennent en moyenne 9 mois après la fin des traitements) sont fréquentes.

 

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