Société

Développement durable : Nécessité d’intensifier les efforts pour préserver et valoriser les ressources naturelles (conférence)

Publié par DK NEWS le 13-12-2022, 16h28 | 35
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Les participants à une conférence internationale sur "les ressources naturelles et 
développement durable" organisée, lundi à Alger, ont souligné la nécessité d’intensifier les 
efforts pour préserver et valoriser les ressources naturelles, notamment les terres agricoles 
et les ressources en eau, dont dispose le pays en vue de garantir la souveraineté alimentaire.   

Organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), cette conférence internationale, qui s’étalera sur deux jours, a permis aux participants de formuler, à travers les communications présentées, une série de recommandations, en insistant sur la prise en charge des phénomènes qui affectent l’état des sols et les ressources hydriques, et ce, pour garantir la souveraineté alimentaire dans le cadre d’une politique de développement durable et de préservation de l'environnement.

Dans ce cadre, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables, Mahmah Bouziane, intervenant sur les "enjeux et défis futurs des ressources naturelle s liées à la transition énergétique et au développement durable", a mis en avant l’importance de revaloriser les ressources naturelles et des déchets divers pour faire face aux problèmes de la dégradation de l’environnement et au défi énergétique.

Insistant sur le recours aux solutions technologiques pouvant permettre de réaliser un développement économique sans affecter les ressources naturelles du pays, M. Mahmah a fait observer que la transition énergétique, elle-même, impose le recours à l’exploitation accélérée des ressources du sous-sol, à l’exemple du fer, du phosphate et de l’eau, ce qui constitue, selon lui, une "équation difficile à résoudre".

"A défaut de faire diminuer l'exploitation des énergies fossiles, nous risquons de se retrouver à exploiter de façon excessive d’autres matières fossiles ", a-t-il fait clarifier.

Devant cette situation, l'intervenant a plaidé pour le développement de l’hydrogène vert qui reste, a-t-il poursuivi, "la solution idoine et dont l’Algérie peut devenir un véritable pôle de production à l’échelle mondiale ". Dans le même ordre d’idées, Saci Belgat, enseignant-chercheur à la faculté d’agronomie de Mostaganem a évoqué la question de la protection et de valorisation des sols agricoles en Algérie, soulignant que le pays fait face à un déficit du "sol résilient" qui nécessite, a-t-il également mentionné, des actions pour son amélioration en vue de renforcer la sécurité alimentaire. Selon cet enseignant, "l’Algérie dispose d’un potentiel de 23 millions d’hectares de terres agricoles, dont seulement 8,5 millions d’hectares sont exploitées actuellement et demeurent dépendantes de la pluviométrie pour réaliser des rendements attendus".

Appelant à des solutions "pratiques"et "immédiates"pour pallier à ces difficultés de rareté de l’eau et de la qualité de sols, M. Belgat a préconisé l’élaboration d’une nouvelle stratégie d’ici à 2030, visant la valorisation des sols en jachère, et le développement des capacités de stockage de l’eau, ainsi que la protection des différentes espèces végétales du pays.

Pour sa part, Mme Ilhem Bouaichi de l’université de Bounaama Djilali de Khemis Meliana, a alerté sur le phénomène de l’érosion des sols et l’envasement des barrages en Algérie, un phénomène accentué selon elle, ces dernières années par la sécheresse et les changements climatiques, notamment les pluies aléatoires et irrégulières.

D’après cette enseignante, les capacités de stockage des barrages sont de l’ordre de 9 milliards m3, mais elles sont loin d’être atteintes et ne dépassant pas les 7,7 milliards m3, à cause du phénomène d’envasement qui me nace ces infrastructures hydrauliques et qui représentent un défi avec une quantité de boue estimée à 1,4 milliards m3. A cet effet, Mme Bouaichi a recommandé d’aller vers le traitement des bassins versants et la régulation des débits d'eau pour stopper l’érosion des sols et préserver l’écosystème. A noter que cette conférence internationale organisée en collaboration avec le Laboratoire de recherche d’Eco-Biologie et de protection de l’environnement de l’Université de Blida 1, a vu la présence de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, de parlementaires, de cadres centraux des ministères et agences publiques, ainsi que d’éminents spécialistes étrangers.

Intervenant à l’ouverture des travaux de cette rencontre, Mme Moualfi a réitéré l’engagement de l'Algérie à remplir toutes ses obligations internationales, pour la préservation des systèmes environnementaux et à protéger les richesses et la diversité biologiques, ainsi qu’à soutenir l'économie circulaire pour créer des emplois et lutter contre le changement climatique.

Mme Moualfi a souligné aussi l’importance de cette conférence qui intervient à quelques jours de la célébration du 29e anniversaire de l'entrée en vigu eur de la Convention internationale sur la diversité biologique, qui coïncide avec le 29 décembre de chaque année.

Elle a évoqué, à cette occasion, les efforts déployés par l'Algérie pour protéger l'environnement et la diversité biologique, soulignant que l'Etat accorde une importance particulière à l'environnement et aux énergies renouvelables comme un élément majeur dans la réalisation d'un développement durable et d'une économie verte.

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a souligné l'importance de cette conférence internationale, qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Etat pour parvenir au développement durable, affirmant que la sécurité alimentaire est un axe stratégique qui s’ajoute aux deux autres axes liés à la sécurité énergétique et à la sécurité sanitaire. M. Baddari a annoncé, par ailleurs, des préparatifs en cours pour l’organisation d’une journée d'étude en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et développement rural en vue d'élaborer un plan, à court terme, qui permettrait à l'Algérie d'être au niveau requis dans le domaine de la sécurité alimentaire.

 

 

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