Les participants à une journée de sensibilisation sur la prévention du cancer de la prostate, organisée jeudi à Blida, ont souligné l'importance de l’examen clinique pour le dépistage de ce type de cancer chez les sujets de plus de 60 ans, d’autant plus que cette maladie est asymptomatique.
Les intervenants à cette rencontre scientifique, organisée par l'Association "El Fedjr" d'aide aux malades du cancer, ont recommandé aux médecins, notamment les spécialistes en urologie, de procéder à un "examen clinique de leurs malades, âgés de plus de 60 ans, en raison à l'incidence élevée de ce cancer chez les hommes de ce groupe d'âge".
"Le dépistage précoce de cette maladie est devenu impératif, car ses symptômes demeurent inconnus à ce jour.
Ce qui la rend plus grave", a souligné Dr. Lhadj Mekrachi, soulignant la nécessité pour les urologues de soumettre les malades souffrant de diverses complications, à un examen clinique de nature à dépister ce type de cancer.
Des analyses en laboratoire sont, également, susceptibles de détecter cette pathologie, considérée comme la 2e plus grave maladie, après le cancer du poumon, touchant les hommes de plus de 50 ans.
Le spécialiste a également souligné la nécessité de "ne pas confondre l'hypertrophie bénigne de la prostate, dont les symptômes sont généralement représentés par la dysurie et des mictions fréquentes nuit et jour, un processus physiologique ordinaire dû à l'âge avancé, et le cancer de la prostate", a-t-il estimé.
Au volet de la prise en charge des malades atteints par ce type de cancer, Dr.
Mekrachi a déploré "le manque d’urologues accusé par la majorité des établissements hospitaliers du secteur public, à l’opposé de la saturation du secteur privé, en la matière". Pour sa part, Dr. Mohamed Medjdoub, spécialiste en chirurgie oncologique au Centre anti -cancer du CHU Frantz-Fanon de Blida, a évoqué les méthodes de traitement du cancer de la prostate, selon l'âge du patient, vu la propagation rapide de cette maladie chez les patients âgés de 50 à 60 ans, contrairement à ceux de plus de 65 ans.
Le praticien a cité parmi ces méthodes de traitement appliquées dans les hôpitaux algériens, la chirurgie, à travers l’ablation de la prostate et des ganglions lymphatiques pour les patients de moins de 60 ans, tandis que ceux âgés de plus de 65 ans sont traités par l’hormonothérapie, la radiothérapie et les produits chimiques.
Cette journée d' étude, visant la prévention du cancer de la prostate, dont les cas d’atteintes sont en hausse à travers le pays, selon les spécialistes, a vu la présentation des dernières études et méthodes de traitement dans le domaine, notamment.
