Une cinquantaine d’exposants ont pris part, mardi, à Bejaia, à la Fête de l’abeille et des produits de la ruche, organisée à la maison de la culture de la ville de Hamadite par l’association "Thizizwa n Soummam" en association avec la chambre d’agriculture locale.
La manifestation a drainé un grand monde, entre amateurs et simples curieux qui ont envahi les lieux, ayant pris l’allure d’une véritable alvéole, certains pour déguster les produits de la ruche et d'autres pour en acheter, ou tout simplement pour découvrir les nouveautés et les spécialités de la région. Les miels exposés sont aux saveurs de jujubier, fleurs d’agrumes, caroube, eucalyptus, thym, ou autres, fortement recherchés.
Des apiculteurs, ayant transhumé, notamment dans le sud, ont également ramené et proposé des variétés et des saveurs originales et méconnues, a-t-on constaté.
Si l’offre est attractive au plan qualitatif, les prix sont jugés "trop élevés" par les visiteurs.
Le kg de miel se négocie entre 5.000 et 8.000 DA, selon les qualités exposées.
Les prix ont manifestement dissuadé plus d’un candidat à l’achat. Sel on le secrétaire général de la chambre d'agriculture, Akli Meklat, la hausse des prix du miel s’explique par "la faible production qui, encore cette saison, a sensiblement baissé, du fait, notamment, de la sècheresse, des incendies et des maladies".
Il a insisté, toutefois, sur la qualité des miels proposés car, selon lui, "les apiculteurs sont de plus en plus professionnels et ont tous bénéficié de formations adéquates".
Un exposant a souligné que la "nosémose" (maladie des abeilles adultes) a décimé plusieurs ruchers.
"Elle est très contagieuse, et lorsque le parasite atteint un groupe, il affecte toute la colonie", a-t-il dit. Selon les chiffres de la direction des services agricoles (DSA), la production du miel a sensiblement baissé à Bejaia, passant de 1.347 quintaux en 2021 à 1.234 quintaux en 2022 avec un rucher de l’ordre de 51.019 ruches pleines en 2021, contre 52.770, en 2022.
La même direction a souligné toutefois que le potentiel local ainsi que les conditions d’encadrement de la filière vont améliorer cette situation, la wilaya comptant plusieurs bassins mellifères dont Oued-Ghir, Boukhlifa, Feraoun, Adekar, Ouzellaguene et Chellata.
