Monde

5 morts dans des affrontements à Bangui

Publié par Dknews le 21-08-2014, 16h28 | 27
|

Cinq personnes, dont un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, ont été tuées et une trentaine d'autres blessées dans les heurts survenus à Bangui depuis mardi entre soldats français de la force européenne Eufor et des hommes armés, ont rapporté des médias jeudi.

"On a enregistré cinq corps (...). En plus d'un travailleur humanitaire touché à la tête et qui a succombé à ses blessures, quatre autres personnes sont décédées dans ces évènements et leurs corps ont été déposés à la morgue", a déclaré Maurice Banda, membre du personnel de l'Hôpital communautaire,

principal établissement de la capitale, cité par l'AFP. "C'est un bilan provisoire, puisque certaines personnes affirment qu'il y a eu des musulmans fauchés par balle dont on ne connait pas l'état", selon M. Banda. "Près de quarante" blessés ont également été évacués vers l'hôpital, dont "certains sont des cas graves", a-t-il ajouté.


Le volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine a été tué "par une balle alors qu'il procédait à l'évacuation de blessés dans le secteur du Km 5" (PK5), dernière enclave musulmane de la capitale, a indiqué mercredi soir le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Des heurts avaient éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de l'Eufor et des "individus armés" et se sont poursuivis mercredi matin, selon des sources concordantes dans la capitale centrafricaine. Les soldats ont été attaqués lors d'une patrouille au PK5 et ont riposté "vigoureusement", selon une source proche de l'Eufor.

Le calme était revenu jeudi, notamment dans le quartier PK5, selon des médias.Ces violences sont survenues alors que Bangui, ravagée depuis plus d'un an par de terribles affrontements, exactions et pillages, et vidée de la plupart de ses habitants musulmans traqués par les milices anti-balaka, retrouvait un semblant de normalité depuis plusieurs semaines.

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé à Brazzaville, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis.Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, contrainte de l'abandonner en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent.Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

A partir du 15 septembre, la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA) doit se substituer progressivement aux forces internationales (française, européenne et africaine) déployées depuis fin 2013.  La force de l'ONU doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.