Environ 1.800 intermittents du spectacle, selon la police, ont manifesté à Athènes pour dénoncer "la dévalorisation" de leurs diplômes en vertu d'un décret présidentiel et d'un amendement les assimilant au baccalauréat pour ce qui est des salaires et des qualifications professionnelles.
En grève de 48 heures depuis mercredi, ce qui a entraîné la fermeture des théâtres dans les grandes villes en Grèce, les artistes ont jugé inacceptables les dispositions de cet amendement adopté jeudi soir au Parlement.
Seule la majorité conservatrice et un petit parti nationaliste ont voté en faveur de l'amendement, les partis de l'opposition de gauche ayant réclamé son retrait.
Le secrétaire d'Etat au ministère de la Culture Nikolas Giatromanolakis a assuré au Parlement qu'"en aucun cas les droits du travail ou salariaux des artistes ne sont affectés".
Mais l'association grecque du divertissement a estimé que le décret présidentiel et l'amendement ne prenaient pas en considération leurs études dans des écoles publiques ou privées de théâtre, de danse ou de cinéma, qui durent au moins trois ans après l'enseignement secondaire.
"L'attaque contre l'art est une attaque contre la liberté", était inscrit sur une banderole des manifestants réclamant "la suppression" du décret présidentiel.
Les syndicats des intermittents du spectacle précisent que l'équivalence de leurs diplômes au baccalauréat détermine le niveau de rémunération et de qualification des artistes dans le secteur public et "marginalisent" les artistes.
Ils ont souligné que leur rémunération dans le secteur public serait désormais fixée indépendamment des conventions collectives de leur secteur. Une nouvelle grève est prévue le 8 février. Le statut des intermittents du spectacle est très précaire en Grèce, la majorité des professionnels sont mal payés ou au chômage.
