
Le coordinateur de l'ONU contre l'épidémie d'Ebola, le Dr David Nabarro, a affirmé vouloir mettre les structures sanitaires en état d'affronter une nouvelle dégradation "si nécessaire", au début de sa tournée dans les pays africains touchés.
"Ce que je suis déterminé à faire, est d'assurer que chaque élément de notre appareil est à son niveau optimal afin de pouvoir affronter une flambée si nécessaire", a déclaré le Dr Nabarro à l'AFP lors d'une escale à l'aéroport de Conakry, à destination de Monrovia.
"Soit nous sommes proches d'un palier (dans la propagation de l'épidémie, NDLR), mais ensuite elle retombera, soit nous sommes dans une phase, à un point d'inflexion, où elle va augmenter, mais je ne peux absolument pas me prononcer", a précisé l'épidémiologiste britannique. "Ce que nous devons faire à présent est d'avoir des scénarios assez précis de la voie où nous pensons que cela pourrait aller, mais pour le moment ils sont assez rudimentaires", a-t-il reconnu.
M. Nabarro, qui est arrivé dans la soirée au Liberia, première étape de sa tournée, avant la Sierra Leone, la Guinée et le Nigeria, a indiqué à l'AFP compter passer deux jours sur place dans chaque pays. "Je suis en train de voir où j'irai ensuite après cela, mais je dois rentrer rapidement à Genève et à New York (siège de l'OMS et de l'ONU, NDLR) pour rendre compte aux chefs afin de m'assurer que nous faisons tout ce que nous pouvons pour résoudre cela aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
L'épidémie d'Ebola a fait au moins 1.350 morts, dont 576 au Liberia, 396 en Guinée et 374 en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), arrêté au 18 août, avec une nette accélération ces dernières semaines.