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Les explosions nucléaires d'In-Ekker : la France doit reconnaitre ses crimes et indemniser les victimes (associations)

Publié par DK NEWS le 13-02-2023, 16h33 | 139
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La France doit reconnaitre sa responsabilité dans les crimes odieux que constituent les explosions nucléaires menées dans la région d'In-Ekker (240 km Nord de Tamanrasset), dont les conséquences demeurent désastreuses sur la population et l'environnement, et apporter une réparation morale et matérielle aux victimes, ont souligné des acteurs du mouvement associatif de la wilaya.

Un membre de l'association "Taourirt'' des victimes des explosions nucléaires menées par la France coloniale dans cette région de l'Ahaggar, Bekkai Chambagh, a indiqué que ''Taourirt'' s'attèle, depuis sa création, à mettre en évidence les effets désastreux des explosions nucléaires sur la santé et l'environnement, à savoir de nombreuses maladies étranges parmi la population locale, telles que les malformations congénitales chez les nouveau-nés, des maladies ophtalmologiques et des cancers, en plus des dommages occasionnés à l'environnement et qui se sont répercutés sur l'agriculture.

''L'association s'emploie à collecter des témoignages des victim es ayant vécu les 13 catastrophes nucléaires causées par la France coloniale entre 1961 et 1966, et leurs conséquences aussi bien sur l'homme que sur l'environnement, notamment auprès de ceux ayant été exploités, profitant de leur ignorance, comme cobayes humains'', a-t-il ajouté. ''Les associations et acteurs de la société civile de la wilaya de Tamanrasset estiment impératif d'exercer davantage de pression sur les  autorités françaises pour les contraindre à reconnaitre ces abominables crimes coloniaux inhumains commis en violation du droit international'', a-t-il souligné.

La priorité est d'établir des programmes de décontamination et de désinfection des sites de ses explosions nucléaires, et de prise en charge des malades, a poursuivi M. Chambagh.

 

Dénoncer l'ampleur de la catastrophe

 

De son côté, un notable de la commune d'In-M'guel et ancien président de l'Assemblée populaire communale (P/APC), Mohamed Ba M'hamed, a indiqué que ''de nombreux habitants de la région d'In-Ekker se souviennent de cet énorme séisme suivi d'une poussière dense provoqués par l'explosion". Pour Ba M'hamed, ''les effets des explosions nucléaires menées par la France coloniale sont visibles à ce jour dans la région d'In-Ekker, et de nombreux citoyens ont développé des maladies et des cancers, en plus des malformations chez des nouveau-nés, les fausses couches et la stérilité causées par les radiations". ''La société civile doit œuvrer à dénoncer l'ampleur des dégâts causés par cette catastrophe'', a-t-il martelé. Pour sa part, M. Eba, également membre de l'association ''Taourirt'', a affirmé que ''les explosions nucléaires, baptisées Beryl, effectuées le 1er mai 1962 en présence du ministre des armées françaises et du ministre français de la recherche scientifique, qui devaient avoir une puissance initiale de 15 kilotonnes d'explosif de TNT, ont atteint une puissance de 150 kilotonnes provoquant une tempête de sable jusqu'aux frontières de N'djamena (Tchad). Dans les régions ayant servi de sites des explosions nucléaires dans la wilaya de Tamanrasset, 13 catastrophes nucléaires d'une puissance totale de 405 kilotonnes d'explosif TNT ont été recensées, dont la première a été menée le 7 novembre 1961 et la dernière le 16 février 1966. En dépit des efforts fournis par les autorités locales pour prémunir les populations locales des radiations, dont la réalisation de grillage autour des sites contaminés, la menace demeure persistante, que se soit sur la santé ou sur l'environnement.

 

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