Les institutions économiques islamiques "jouent un rôle important et impactent positivement sur le plan social conforté par la législation musulmane", ont indiqué lundi les participants aux travaux du colloque international sur "Les institutions islamiques, enracinement doctrinaire et conceptuel".
Le président du colloque, Miloud Berni, qui a présenté le thème "L’identité de l’institution économique islamique", a considéré que ces institutions "ont un impact puissant sur la société du fait qu’elles réservent une grande partie des bénéfices aux actions sociales et aux œuvres caritatives".
L'intervenant a souligné que "ces institutions s’occupent de la commercialisation et de prestations de services selon les principes islamiques qui réservent une large part aux actions sociales", a-t-il souligné, avant de mettre la lumière sur les fondements scientifiques qui distinguent ces institutions. Aissa Hirèche, ancien professeur à l’université de Biskra a souligné, dans sa communication intitulée "Définition du concept d’institution économique islamique", que "la spécificité de ces institutions dont on a parlé largement dans les années 70 du siècle passé, est que leur gérant doit être de confession musulmane, et elles doivent activer dans un domaine considéré comme licite et produire une Zakat qui revient aux actions sociales".
Les chercheurs ont débattu, dans ce contexte, de la différence avec les autres institutions économiques et ont recommandé d’approfondir la notion "institution économique islamique".
Le docteur Abdelmadjid Merouani de l’université de Djendoubia, Tunisie, a intitulé son intervention, "Le bénéfice illicite en Islam: une analyse économique", dans laquelle il a évoqué les banques islamiques en tant qu’institutions économiques, soulignant que "ces institutions financières résistent aux crises par rapport aux autres banques".
Il a également analysé les services proposés par les banques islamiques qui orientent leurs bénéfices vers le financement des hôpitaux ou vers la recherche scientifique, mettant en exergue les secrets de leur viabilité et leur résistance face aux crises.
Le colloque, organisé par l’Institut des sciences économiques et commerciales et des sciences de la gestion, du Centre universitaire Abdelhafid Boussouf de Mila, en coordination avec le Laboratoire numérisation et prospective économique de l’université Alger-3, se poursuivra mardi, a rassemblé des intervena nts d’Arabie Saoudite, d’Indonésie, de Tunisie et des universités algérienne.
