Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde vendredi contre les discours de haine dans la réflexion sur le génocide de 1994 au Rwanda. "Une génération après le génocide, nous ne devons jamais oublier les dangers auxquels est exposée la fragilité de la civilité dans toutes les sociétés. Les discours de haine sont une sonnette d'alarme. Plus elle sonne fort, plus la menace de génocide est grande", a dit M. Guterres, lors d'un événement organisé pour commémorer la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
La haine et la propagande qui ont ouvert la voie au génocide au Rwanda ont été diffusées à la télévision, imprimées dans les journaux et diffusées à la radio, a-t-il fait remarquer.
La prévention des génocides, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et des autres violations graves du droit international est une responsabilité partagée.
Le respect de la responsabilité de protéger, l'obligation de rendre des comptes et l'accomplissement de la justice sont des devoirs fondamentaux de chaque m embre des Nations Unies, a déclaré M. Guterres. Cette année marque le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. "Aujourd'hui, j'appelle tous les Etats membres de l'ONU à devenir parties à la Convention sur le génocide sans plus attendre. Et j'appelle tous les Etats à concrétiser leurs engagements par des actes". La Journée internationale de réflexion sur le génocide au Rwanda est commémorée le 7 avril.
