Après une période de turbulences née suite aux déclarations, par médias interposés, du président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, l’instance fédérale a décidé de calmer le jeu et appeler à la sérénité, en publiant un communique fort de sens jeudi, à cinq mois du coup d’envoi de la coupe du monde 2014 au Brésil (12 juin-13 juillet).
Il était temps que la FAF sort de sa réserve pour mettre fin aux dernières rumeurs, qui ont tout simplement avancé le limogeage imminent de Coach Vahid, après ses derniers couacs avec Raouraoua, qui rassure le Bosnien, mais en même temps lui lance un message clair.
« La FAF affirme que le sélectionneur national continue d’exercer sa mission à la tête de l’équipe nationale pour la participation à la coupe du monde, Brésil 2014 et cela conformément au contrat qui lie les deux parties », peut-on dans le communiqué, publié sur le site officiel de l’instance footballistique algérienne.
Arrivé en juillet 2011, Halilhodzic verra son contrat arriver à échéance en juillet prochain, soit au lendemain du Mondial brésilien. La FAF n’a pas omis de citer la demande de prolongation du contrat d’Halilhodzic.Pour les observateurs, l’ancien coach de la Côte d’Ivoire ne va pas continuer son aventure avec les Verts, en dépit de la proposition du prolongement de son contrat que lui a proposé Raouraoua juste après la qualification pour la coupe du monde, cette proposition justement qui représente la pomme de la discorde entre les deux hommes.
Toute a commencé après la sortie médiatique de Mohamed Raouraoua, qui avait affirmé au forum de la chaîne privée, Dzair tv, que le sélectionneur national aura un délai jusqu’à la fin du mois en cours pour se prononcer au sujet du prolongement de son contrat.24 heures plus tard, le technicien bosnien a réagi sur les ondes de la radio chaine 3, pour démentir son président, affirmant qu’il n’avait reçu aucun ultimatum pour donner sa réponse, préférant la réserver après le mondial.
La sortie de l’homme fort de la FAF n’a pas été du goût d’Halilhodzic, qui s’est senti « lâché » par Raouraoua, qui ne semble désormais pas chaud à l’idée de voir le Bosnien continuer au-delà de la coupe du monde.
La rupture est déjà consommée entre les deux hommes, qui ne sont plus sur la même longueur d’onde, au moment où la sérénité aurait été plus que souhaitable à la veille du mondial brésilien.
Dans les rouages du siège de Dely Brahim, on parle déjà du successeur d’Halilhodzic, d’autant que Raouraoua veut conclure avec le futur coach de l’équipe nationale, avant même le mondial, comme c’est le cas en Suisse avec l’annonce de l’arrivée de l’entraineur bosnien, Vladimir Petkovic, qui va prendre le relai de l’Allemand Ottmar Hitzfeld, à l’issue de la coupe du monde.
Les noms des Italiens Lippi et Trapattoni et du Français Troussier, sont déjà cités dans l’entourage de la FAF, dont le président ne veut pas être pris par le temps pour désigner un nouveau coach pour les Verts, d’autant que juste après le mondial, les coéquipiers du capitaine Madjid Bougherra enchaineront avec les éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations CAN 2015 au Maroc.
"C'est l'intérêt de l'équipe nationale qui prime. Pas question d'attendre Halilhodzic toute l'éternité. S'il ne veut pas rempiler, on a déjà tout prévu pour sa succession. Et même s'il souhaite quitter les commandes techniques des Verts avant le Mondial, qu'il le fasse, car on ne retient personne contre son gré", a-t-il fait savoir.
Enfin, l’instance fédérale a tenu à souligner, via son communiqué, que la préparation de l’équipe nationale à un évènement aussi important, comme la coupe du monde, requiert "la mobilisation de tous les moyens nécessaires et notamment une totale sérénité".
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, a estimé mardi que l’équipe algérienne de football avait besoin de "stabilité et de sérénité" pour bien se préparer au Mondial-2014, dans lequel elle figure dans le groupe H, avec la Belgique, la Russie, et la Corée du sud.
