Le réseau national de prise en charge des hémophiles qui vise à assurer le traitement nécessaire aux personnes atteintes par cette maladie a été lancé jeudi à Alger.
L'annonce du lancement de ce réseau a été faite par le directeur de la prévention et de la promotion de la Santé au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar lors d'une journée d'étude organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'hémophilie, placée cette année sous le thème: "Accès pour tous: la prévention des saignements comme référence mondiale de soins".
S'exprimant à cette occasion, Dr Fourar a indiqué que ce réseau devrait faciliter aux patients l'accès aux soins et répondre à leurs besoins en matière de prise en charge, appelant l'ensemble des acteurs à adhérer à cette démarche.
Il a souligné, à cette occasion, le souci des hautes autorités du pays d"assurer aux patients une prise en charge optimale leur permettant de mener une vie normale".
De son côté, la sous-directrice de la prévention des maladies non transmissibles au ministère, Dr Djamila Nadir a expliqué que ce réseau qui a pour objectif d'"assure r à tous les patients un accès équitable aux soins", reposait sur des coordinations régionales confiées au responsable du service hématologie ou pédiatrie au niveau des centres hospitalo-universitaires à travers tout le territoire national.
Il sera également procédé, poursuit la même responsable, à la création d'"un fichier électronique regroupant toutes les informations relatives au patient et à son traitement, ce qui permettra de connaître le nombre de malades pris en charge".
Selon les statistiques de 2022, l'Algérie compte 3600 hémophiles, a indiqué le chef de service Hématologie au CHU Issad-Hassani de Beni Messous (Alger), Pr Salim Nekal, précisant que ce chiffre "peut être plus important, un nouveau cas étant enregistré pour chaque 5000 naissances".
Le réseau lancé aujourd'hui "permettra de connaître le nombre exact des personnes atteintes par cette maladie", a-t-il ajouté.
Pour sa part, la présidente de l'Association nationale des Hémophiles algériens (ANHA), Latifa Lemhene, estime que c'est "difficile" pour le patient hémophile de prendre deux à trois injections par semaine, appelant à fournir "de nouveaux traitements, plus efficaces et qui peuvent être pris à domicile".
A noter que cette journée d'étude s'est déroulée en présence du représentant de l'Organisation mondiale de l a santé (OMS) en Algérie, des experts et des spécialistes dans le domaine de la santé, des laboratoires et des représentant de la société civile.
