Les autorités turques ont intercepté, jeudi soir, douze nouveaux policiers dans le cadre de l'enquête sur de supposées écoutes téléphoniques illégales visant notamment de hauts responsables.
Ce nouveau groupe de policiers de différents grades mis en cause sont poursuivis pour æ'acquisition illégale de données personnelles, non destruction de ces données, violation de la vie privée et falsification de documents officiels'', selon la même source.
Ces interpellations portent à près d'une centaine le total d'éléments de la police arrêtés depuis le début d'août. Ils sont accusés d'être des proches du mouvement religieux Fethullah Gülen, ex-allié du Premier ministre exilé aux Etats-Unis, poursuivis d'espionnage, d'écoutes illégales, faux et usage de faux de documents officiels, violation de la vie privée, fabrication de preuves et violation du secret d'instruction.
Les investigations et arrestations sur cette affaire ont conduit à une grande purge au sein tant de la police que de la magistrature soupçonnées de constituer une æ'structure parallèle'', terme utilisé par l'ancien Premier ministre et président élu Recep Tayyip Erdogan pour désigner les policiers et membres de l'appareil judiciaire partisans du prédicateur Fethullah Gülen.
Le pouvoir turc avait lancé, fin juin, une vaste enquête judiciaire contre le mouvement de Gülen, accusé d'avoir manipulé l'enquête ouverte en décembre dernier sur un vaste scandale de corruption impliquant le Premier ministre et son entourage. Plus de 6.000 responsables de police ont été limogés ou mutés depuis le début de ce séisme politico-financier de décembre 2013.
