Le dollar s'est ressaisi vendredi face à un panier d'autres devises après des pertes marquées la veille et avant une semaine décisive pour les politiques monétaires des banques centrales. Vers 16H45 GMT, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, gagnait 0,22% à 103,57 points. Face à la devise européenne, le dollar gagnait 0,32% à 1,0747 dollar pour un euro.
Malgré ce léger rebond, l'indice reste en baisse d'un demi-point de pourcentage depuis le début de la semaine. "Le dollar limite ses pertes de la semaine juste avant la réunion de la Fed", a expliqué Joe Manimbo de Convera Financial Services.
La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunira mardi et mercredi, et la Banque centrale européenne (BCE) jeudi puis la Banque du Japon (BoJ) lui emboîteront le pas le lendemain. "Il y a aussi des données sur l'inflation la semaine prochaine donc le dollar a retrouvé du terrain", a-t-il ajouté alors que les investisseurs attendent l'indice d'inflation CPI pour mai qui sera publié mardi.
Si on n'attend pas de hausses des taux de la part de la banque centrale, "vont-ils préparer les esprits à u ne autre hausse en juillet ?". "Et leurs nouvelles prévisions montreront-elles d'éventuelles autres hausses d'ici la fin de l'année ?", s'est encore interrogé l'analyste.
Côté européen, "la BCE pourrait mentionner les inquiétudes pour la croissance après sa réunion jeudi, mais une hausse des taux de 0,25 point de pourcentage est toujours vue comme une quasi-certitude", commente Matthew Ryan, analyste chez Ebury. Le yuan, dont les échanges sont strictement régulés par Pékin, cédait 0,26% à 7,1306 yuans pour un dollar, se rapprochant de son plus bas en six mois atteint la veille à 7,1421 yuans.
L'indice des prix à la consommation (CPI) en Chine, principale jauge de l'inflation, s'est inscrit en mai en hausse de 0,2% sur un an, contre 0,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS). "L'inflation atone laisse la possibilité à la Banque populaire de Chine (PBoC) de baisser ses taux", souligne Tommy Wu, analyste chez Commerzbank, même s'il estime que la banque centrale pourrait privilégier d'autres mesures pour assouplir sa politique monétaire, comme une baisse du taux de réserves obligatoires (RRR).