Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a déclaré lundi avoir exprimé sa préoccupation concernant les exigences supplémentaires formulées par l'Union européenne au sujet de son accord commercial avec le Marché commun du Sud (Mercosur).
"J'ai fait part à la présidente de la Commission européenne (Ursula) von der Leyen de la préoccupation du Brésil concernant l'instrument additionnel à l'accord présenté par l'Union européenne en mars de cette année, qui élargit les obligations du Brésil et établit des sanctions en cas de non-respect", a déclaré M. Lula dans un communiqué après avoir rencontré l'envoyée de l'UE à Brasilia.
II s'agit de la première visite au Brésil d'un responsable de la Commission européenne depuis dix ans. L'ordre du jour de cette visite est axé sur l'accord commercial avec le Mercosur, qui regroupe le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay. Les deux blocs étaient parvenus à un accord commercial en 2019 suite à 20 ans de négociations, mais les gouvernements européens estiment aujourd'hui que les mesures de protection env ironnementale dans l'accord ne suffisent pas à garantir que le commerce transatlantique intensifié ne détruira pas davantage l'environnement.
L'accord doit encore être ratifié par les parlements des pays signataires. "Le principe qui doit exister entre les partenaires stratégiques est la confiance mutuelle, et non la méfiance et les sanctions", a estimé le président brésilien. "L'Union européenne a approuvé ses propres lois avec des effets extraterritoriaux qui modifient l'équilibre de l'accord. Ces initiatives représentent des restrictions potentielles aux exportations agricoles et industrielles du Brésil", a-t-il ajouté. Mme von der Leyen se rendra ensuite en Argentine, au Chili et au Mexique pour rencontrer les chefs d'Etat de ces pays.
