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République démocratique du Congo : Cri d'alarme de l'ONU face à la violence et aux besoins humanitaires à l’Est

Publié par DK NEWS le 20-06-2023, 15h18 | 4
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Les Nations unies ont lancé lundi un véritable cri d'alarme face à la "violence galopante" et aux "besoins humanitaires croissants" dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Les plus hauts responsables de l'aide humanitaire au niveau mondial ont déclenché une intensification immédiate des opérations humanitaires" dans l'est de la RDC, "après des mois de violences incessantes et de besoins humanitaires croissants", écrit dans un communiqué diffusé à Kinshasa le bureau du coordinateur humanitaire (Ocha) en RD Congo.

Cette augmentation de l'aide "devra mettre l'accent sur la pénurie de nourriture, la protection des personnes vulnérables et la propagation de maladies dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu", ajoute le texte.

L'Ocha rappelle que la semaine dernière, "près de cinquante personnes", dont de nombreux enfants, "ont été massacrées dans le site de personnes déplacées de Lala, en Ituri".

"Des milliers d'autres ont depuis fui le site", ajoute-t-il. "La brutalité exercée par les groupes armés envers les communautés locales et l'ampleur des besoins humanitair es de la population sont sans précédent", affirme dans le texte Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC.

"La souffrance est immense. Des millions de personnes ont désespérément besoin d'une aide humanitaire", ajoute-t-il. Selon Ocha, "la faim et la malnutrition augmentent dans l'est du pays en raison d'une combinaison mortelle de violence, de catastrophes naturelles, de pauvreté généralisée et de manque de services de base".

"De nombreuses communautés rurales n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs champs par crainte des attaques", souligne le bureau de coordination humanitaire, et "les épidémies d'Ebola, de rougeole, de choléra et d'autres maladies ont également contribué à la crise humanitaire dans la région".

Selon Ocha, "depuis mars 2022, 2,8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers" dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri.

La RDC compte désormais 6,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, "soit le nombre le plus élevé de tous les pays africains".

"Malgré l'ampleur des besoins, le financement de la réponse humanitaire reste faible (...) Au 19 juin, le plan de réponse humanitaire n'était financé qu'à hauteur de 28%", déplore Ocha, qui lance un appel aux donateurs. L'est de la RDC est en proie aux violences de nombreux groupes armés, locaux et étrangers, hérités pour beaucoup des guerres régionales des années 1990-2000.

 

Le départ de la MONUSCO déjà enclenché (ONU)

 

Le départ de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été enclenché, a affirmé lundi soir la responsable de la mission Bintou Keita, notant que le retrait sera effectué de façon digne et pacifique.

Il se fait "sur base de l'atteinte des conditions minimum des jalons les plus importants du plan de transition", a noté Mme Keita, également représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre congolais de la Communication et des Médias Patrick Muyaya.

"On ne démantèle pas une mission en un jour", a-t-elle précisé. Pour M. Muyaya, le gouvernement congolais a accédé à la demande de la population pour le départ de la MONUSCO, tout en soulignant que le processus doit se faire "de manière organisée, civilisée et structurée".

"On doit organiser un départ structuré et civilisé pour permettre un transfert des compétences entre la MONUSCO et le gouvernement de la RDC (...) On ne peut se fixer une date, parce qu'il peut y avoir plusieurs imprévus et impondérables", a-t-il expliqué.

La force de maintien de la paix des Nations Unies en RDC est présente dans le pays depuis 1999.

Elle est l'une des plus importantes et des plus coûteuses au monde, avec un budget annuel d'environ un milliard de dollars.

 

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