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Tizi-ouzou : Préserver les graines anciennes pour faire face aux changements climatiques (rencontre)

Publié par DK NEWS le 12-07-2023, 15h11 | 25
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Les participants à une rencontre sur les changements climatiques et l'agriculture ont souligné mardi à Tizi-Ouzou l’importance de préserver les graines anciennes qui se trouvent chez des paysans des zones montagneuses notamment, car plus résistantes aux changements climatiques.

Mme Ghebbi Karima de la faculté des sciences biologiques et agronomiques de l’université de Tizi-Ouzou qui a dans une communication sur "l'impact du changements climatiques sur l’agriculture" a insisté sur la nécessité de rechercher les variétés d’espèces végétales les plus résistantes aux nouvelles conditions climatiques.

Il s’agit, a-t-elle expliqué lors de cette rencontre organisée par la Direction des services agricoles à l’Institut de technologie spécialisé en agriculture de montagne (ITSFA-montagne) de Boukhalfa, de "l’utilisation d’espèces plus anciennes parfois abandonnées, car moins productives, mais qui peuvent s’avérer plus résistantes aux changements climatiques".

De son côté, le Pr Arezki Derridj, enseignant chercheur à la même université, a mis en exergue, l’importance de préserver ce patrimoine génétique algérien, vue sa rusticité et sa résistance aux changements climatiques. Il a observé que des paysans du monde rural gardent jalousement des graines d’espèces anciennes, qu’il faudra revaloriser et préserver.

Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, de nombreux villages dont Sidi Ali Bounab (commune de Tadmait), Ait Ouabane ( Akbil), Sahel ( Bouzguene), les villages d’Ath Yenni, Mechtras, illilten et autres, des familles produisent certaines variétés agricole anciennes à partir de semences produites et transmises au fil des générations, signale-t-on.

Ces variétés anciennes, de l’avis même de cultivateurs rencontrés par l’APS, sont résistantes aux maladies et moins gourmandes en eau.

Aussi, le Pr Derridj préconise de "rassembler toutes ces +banques de graines+ qui se trouvent au niveau de régions montagneuses notamment, et essayer de les multiplier pour revenir à des espèces qui résistent aussi bien à la sécheresse qu’aux fortes températures".

Il a, aussi, insisté sur la "nécessité de protéger ce savoir-faire et cette connaissance des paysans".

Sur un autre plan, Pr Derridj et Mme Ghebbi ont proposé, entre autres moyens de réduire le réchauffement climatique, de multiplier les pièges à carbone (plantes qui captent le CO2) et d’intensifier les plantations et de penser à déve lopper l’agriculture urbaine. Le Pr Derridj a indiqué que "cette démarche doit impliquer tout le monde et ne pas se limiter aux institutions étatiques.

Elle doit être à l’échelle de l’individu qui pourra y contribuer en plantant au moins un arbre devant chez-lui", a-t-il dit.

Relevant que le changement climatique "n’est pas une fatalité", il a rappelé l’importance de deux grands projets destinés à réduire les effets du réchauffement climatique.

Il s’agit de la ceinture verte africaine qui va traverser plusieurs pays avec des arbres forestiers à forte séquestration de carbone.

L’autre projet est le barrage vert algérien qui a été repensé pour introduire des arbres a valeurs agricole, sociale et économique.

A ce propos, il a proposé de penser à la plantation au niveau de ce barrage, du pistachier (lentisque et de l’Atlas), de jujubier, de l’arganier et du figuier de barbarie, entre autres.

Mme Ghebbi a proposé, de son côté, de développer des pratiques agro écologiques dont l’agriculture biologique, qui peuvent renforcer la résilience aux changements climatiques, et de mettre en place une végétation permanente sur les parcelles dans le but de protéger les sols.

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