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L'Afrique a une "opportunité sans équivalent" de se développer en participant à la lutte contre le réchauffement climatique, mais elle a besoin d'investissements internationaux massifs, a affirmé lundi le président kényan William Ruto en ouverture d'un sommet continental historique sur le climat. Le premier Sommet africain sur le climat regroupe pendant trois jours les dirigeants et responsables d'Afrique et d'ailleurs, dont le chef de l'ONU António Guterres, afin de dégager une vision africaine commune sur le développement et le climat. L'objectif est ambitieux pour un continent abritant 1,4 milliard d'habitants parmi les plus vulnérables au changement climatique.
"Le sujet majeur (...) est l'opportunité sans équivalent que l'action climatique représente pour l'Afrique", a déclaré William Ruto dans son discours inaugural. "L'Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonation de l'économie mondiale. Nous ne sommes pas seulement un continent riche en ressources, nous sommes une puissance au potentiel inexploité, désireuse de s'engager et d'être compétitive éq uitablement sur les marchés mondiaux", a-t-il estimé.
Bien que l'Afrique ne contribue qu'à 2% à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle souffre de manière disproportionnée du changement climatique, accablée par des épisodes de sécheresse et d'inondations de plus en plus extrêmes, selon les chiffres de l'ONU.
Les pays africains sont paralysés par le fardeau croissant de leur dette et le manque de financements. Malgré sa richesse en ressources naturelles, seulement 3% des investissements énergétiques dans le monde sont réalisés sur le continent. Selon M. Ruto, l'Afrique a le potentiel pour être auto-suffisante en énergie grâce aux ressources renouvelables.