Santé

La sclérose en plaques, une maladie féminine

Publié par DK NEWS le 01-10-2023, 15h54 | 47
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La sclérose en plaques (SEP) touche environ 100 000 personnes en France, dont trois femmes pour un homme. A l'occasion de la Journée mondiale de la SEP, l'Institut du cerveau et de la moelle épinière veut sensibiliser les femmes sur cette maladie encore peu connue.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui entraîne une destruction progressive de la gaine de myéline qui entoure les neurones et qui est indispensable à leur protection. La maladie touche environ trois femmes pour un homme sans que l'on sache pourquoi et elle évolue de façon imprévisible, plus ou moins vite selon les patients.

"Chaque cas est différent, les réactions à la maladie le sont également. Si le diagnostic est sûr, le pronostic est difficile. On a du mal à répondre à la question des patientes "Comment je serai dans cinq, dix, quinze ans ?", explique la neurologue Catherine Lubetzki, responsable du département de neurologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris) et chef d'équipe à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM).

Dans 80% des cas, les premiers symptômes de la maladie apparaissent entre 20 et 40 ans. Ce qui fait de la SEP la 1ère cause de handicap sévère d'origine non traumatique chez les trentenaires. Les symptômes sont très hétérogènes : troubles de la marche, troubles de la vision, déficits de l'attention et de la mémoire, atteintes urinaires, douleurs... Ces symptômes rendent la vie quotidienne compliquée, affectant à la fois la vie familiale et sociale.

A l'annonce du diagnostic, la première question des jeunes femmes est souvent de savoir si leur désir d'enfant sera compatible avec la maladie et s'il existe un risque pour leur futur enfant de développer une sclérose en plaques.

"Il est important de savoir que la SEP ne diminue pas la fertilité des patientes, et les travaux menés ces dernières années ont permis de confirmer que les jeunes femmes atteintes de SEP pouvaient mener une vie de femme quasi identique à celle de femmes ne souffrant pas de la maladie.

Toutefois un projet de grossesse doit être envisagé avec plus de précaution car si la grossesse constitue une période de rémission des symptômes, il existe un risque de poussées plus élevé dans les mois suivant l'accouchement" souligne l'ICM. Heureusement, des traitements par immuno-modulateurs, corticoïdes ou hormones sexuelles permettent aujourd'hui de diminuer le nombre et l'intensité des poussées post-partum.

Par ailleurs, le risque de fausse-couche n'est pas plus important pour les femmes atteintes de sclérose en plaque que pour les autres.

En ce qui concerne le risque pour un enfant de malade atteint de sclérose en plaques de développer la maladie, il faut garder en tête que la SEP n'est pas héréditaire. Mais on sait aujourd'hui que le risque est malgré tout légèrement augmenté par rapport à celui de la population générale.

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