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62e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 : L'Algérie commémore la Journée nationale de l'émigration

Publié par APS le 18-10-2023, 15h45 | 11
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L'Algérie a commémoré ce mardi la Journée nationale de l'émigration, à travers l'observation d'une minute de silence à travers le territoire national et l'organisation de plusieurs conférences historiques à la mémoire des Algériens tombés en martyrs lors des massacres du 17 octobre 1961 en France.

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a adressé, lundi, un message au peuple algérien à cette occasion à travers lequel il a salué le haut sens de nationalisme des enfants de l'Algérie établis à l'étranger jaloux de leur pays, ainsi que leur position de patriotes à chaque échéance nationale et en toutes circonstances.

La commémoration de la Journée nationale de la migration nous offre, souligne le président de la République, "l'opportunité de dire toute notre fierté des gloires et des épopées de notre histoire nationale, mais aussi de renouveler notre fidélité au serment fait aux chouhada qui se sont sacrifiés pour que vive l'Algérie libre et digne.

Des gloires et des épopées qui s'ajoutent au riche legs de la lutte en Algérie depuis de très longues années, pour l'ériger en source d'inspiratio n à laquelle s'abreuveront les générations successives".

Dans le cadre de la commémoration de cet anniversaire mémorable, une minute de silence a été observée ce mardi à 11:00 à la mémoire des martyrs des massacres du 17 octobre 1961, et ce en application de la décision prise par le Président de la République en 2021, décrétant l'observation d'une minute de silence chaque année à l'occasion de la Journée nationale de l'émigration.

A cette occasion, le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil a rappelé "les hauts faits et les sacrifices des membres de la communauté nationale à l'étranger et leur attachement à leur mère patrie durant toutes les étapes historiques qu'a traversées notre pays, du mouvement national à l'édification de l'Algérie nouvelle en passant par la Révolution de libération".

M. Salah Goudjil, a observé, en compagnie des membres et fonctionnaires de la chambre haute du Parlement, une minute de silence à la mémoire des martyrs de ces massacres, rappelant, à cette occasion, "les hauts faits et les sacrifices des membres de la communauté nationale à l'étranger et leur attachement à leur mère patrie durant toutes les étapes historiques qu'a traversées notre pays, du Mouvement national à l'édification de l'Algérie nouvelle en passant par la Révolution de libération".

Dans ce contexte, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali a présidé la cérémonie à l'occasion de la Journée nationale de l'émigration commémorant les manifestations du 17 octobre 1961, placées sous le thème "17 octobre 1961 : perpétuation de la mémoire et consolidation de l'appartenance".

Il a souligné, par là même, que cette halte constitue une occasion de "renouer avec le serment fait aux martyrs et de prouver que nous empruntons tous leur voie, imprégnés des enseignements de défense de toutes les causes justes".Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a affirmé que le 62e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 se voulait "un jalon historique qui ressuscite l'atrocité des crimes coloniaux barbares perpétrés contre le peuple algérien et nous rappelle aussi, génération après génération, les sacrifices des martyrs qui sont tombés lors du massacre de Paris dont les corps ont été jetés dans la Seine".

Cette histoire, ajoute-t-il, "restera une référence à forte symbolique et une halte qui témoigne de la cohésion de la communauté algérienne avec la mère-patrie". A l'instar des autres institutions du pays, les membres, les cadres et les fonctionnaires de la Cour suprême ont également observé une minute de silence à la mémoire des martyrs des mas sacres du 17 octobre 1961, à l'occasion de la Journée nationale de l'émigration.

Le Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général d'Armée Saïd Chanegriha a observé, en compagnie de cadres du ministère de la Défense nationale, au siège de l'Etat-major de l'ANP, une minute de silence à la mémoire des martyrs victimes de la répression sauvage des manifestations pacifiques des Algériens en France.

Présidant l'ouverture d'une conférence au Musée national du moudjahid, à l'occasion de la Journée nationale de l'émigration, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga a affirmé que les sacrifices de la communauté algérienne durant la Guerre de libération "demeureront une référence dans la mémoire des générations" et que les manifestations du 17 Octobre 1961 représentent "une preuve de leur lien avec la Patrie et leur foi en la cause nationale".

Une minute de silence a également été observée devant le ministère de la Communication à la mémoire des martyrs des massacres du 17 octobre 1961. A cette occasion, le ministre de la Communication, M. Mohamed Laagab, accompagné du président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), M. Mohamed Louber, du Directeur général de l'agence Algérie Presse Service (APS), M. Samir Gaïd, et du Directeur général du Centre international de presse (CIP), M. Mourad Ben Redouane, ainsi que des cadres et des travailleurs du secteur, ont observé une minute de silence à la mémoire des Algériens, tombés en martyrs lors des massacres commis par le colonisateur français, le 17 octobre 1961 à Paris.

Des travailleurs de plusieurs instances et entreprises nationales, à l'instar d'Algérie Télécom, ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de ces manifestations historiques, sauvagement réprimées par la police française à l'époque.

Au niveau local, une minute de silence a été observé à travers l'ensemble des wilayas, dans le cadre de la commémoration de cet anniversaire, et plusieurs conférences ont été animées sur la barbarie du colonisateur français qui avait opprimé les émigrés algériens qui défendaient leur cause nationale juste.

 

Une halte qui témoigne de la lutte du peuple algérien pour défendre sa terre (Premier ministre)

 

Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a affirmé mardi que le 62e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 constituait une référence à forte symbolique et une halte qui témoigne de la lutte du peuple algérien pour la défense de sa terre. Le Premier ministre a écrit que le 62e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 se voulait "un jalon historique qui ressuscite l'atrocité des crimes coloniaux barbares perpétrés contre le peuple algérien et nous rappelle aussi, génération après génération, les sacrifices des martyrs qui sont tombés lors du massacre de Paris dont les corps ont été jetés dans la Seine". Cette histoire, ajoute-t-il, "restera une référence à forte symbolique et une halte qui témoigne de la cohésion de la communauté algérienne avec la mère patrie et la lutte acharnée du peuple algérien pour défendre notre glorieuse terre et notre identité, et consacrer notre unité. Gloire à nos martyrs et vive l'Algérie".

 

Le Chef d'Etat-major de l'ANP observe une minute de silence à la mémoire des martyrs des manifestations du 17 octobre 1961

 

Le Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général d'Armée Saïd Chanegriha a observé, mardi, une minute de silence à la mémoire des martyrs des manifestations du 17 octobre 1961, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. "A l'occasion du 62e anniversaire de la Journée nationale de l'émigration et en application de la décision de Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, décrétant l'observation d'une minute de silence le 17 octobre de chaque année à la mémoire des martyrs des manifestations du 17 octobre 1961, le Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général d'Armée Saïd Chanegriha a observé, en compagnie de cadres du ministère de la Défense nationale, au siège de l'Etat-major de l'ANP, une minute de silence à la mémoire des martyrs victimes de la répression sauvage des manifestations pacifiques des Algériens en France, et ce à l'instar des autres institutions de l'Etat".

 

La sauvagerie de la répression a mis à nu la politique coloniale française (rencontre)

 

Les participants à une rencontre organisée au musée du Moudjahid de Biskra, à l’occasion de la journée nationale de l’émigration, commémorant les massacres du 17 octobre 1961, ont souligné que la répression sauvage des manifestants a mis à nu la politique coloniale menée aussi bien en France qu’en Algérie sous l'occupation.

Un participant à ces manifestations du 17 octobre en France, le Moudjahid Brahim Khelifa, a affirmé, dans son témoignage, que ces manifestations pacifiques, par lesquelles les travailleurs algériens entendaient exprimer leur rejet de la politique raciste et discriminatoire, ont été réprimées avec une brutalité inouïe qui a révélé au monde que "la France a utilisé la force et tous les moyens d’intimidation contre toute forme de revendication des droits légitimes, même sur son territoire et en présence des médias internationaux".

Malgré les tentatives des responsables de ces massacres de dissimuler leur crime, en niant les assassinats et en jetant des travailleurs algériens dans la Seine, à Paris, tout en gardant secret le nombre de victimes, le monde entier a découvert l’ampleur de ces massacres qui ont prouvé qu’il s’agissait d’une "autre tache sombre dans l’histoire du colonisateur français, sauvage et brutal depuis 1830, chose que le reste du monde ignorait", a déclaré ce témoin.

De son côté, le chercheur en histoire Mohamed-Salah Hathroubi a expliqué, dans son intervention, que la répression, la violence et les assassinats d’immigrés "poussés en France par la nécessité de chercher un moyen de subsistance", illustrent l’ampleur des souffrances des Algériens et prouvent que ces pratiques "sont un prolongement de la politique coloniale d’oppression engagée depuis des décennies".

Dans un récit des faits, le président du conseil scientifique du Musée du Moudjahid, Abdelhamid Zekiri, a souligné que Maurice Papon, responsable de ces massacres, a "trouvé l’occasion de se venger des Algériens et a pu, en vertu de ses pouvoirs de préfet de police, utiliser les forces de l’ordre pour assassiner des travailleurs algériens et noyer de nombreux autres dans la Seine, ce qui constitue un crime contre l’humanité".

En clôture de cette rencontre, organisée par le Musée régional du Moudjahid "Mohamed Chaâbani" et suivie par des étudiants et des chercheurs en histoire, plusieurs Moudjahidine et chercheurs de la wilaya VI historique ont été honorés.

 

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