La hausse des prix à la consommation en Italie a connu un net coup de frein en octobre, passant à 1,8% sur un an, contre 5,3% en septembre, selon des données provisoires publiées mardi par l'institut italien de la statistique "Istat".
L'inflation, au plus bas depuis juillet 2021, a ralenti grâce à la brusque accalmie sur les tarifs de l'énergie et au moindre renchérissement des produits alimentaires, a expliqué l'Istat. Sur un mois, les prix à la consommation ont diminué de 0,1%.
La chute de l'inflation est largement due aux tarifs de l'énergie, "qui ont fortement décéléré en raison de l'effet statistique de la comparaison avec octobre 2022, lorsque de fortes hausses de prix avaient été enregistrées dans ce secteur", relève l'Istat.
Le "panier de la ménagère" (produits alimentaires, produits de nettoyage et produits de soin et d'hygiène) a enregistré lui aussi un ralentissement, certes moins marqué, passant de 8,1% à 6,3%. Le gouvernement de Giorgia Meloni a signé fin septembre un "pacte pour la protection du pouvoir d'achat" avec de grandes enseignes et des commerces de proximité prévoyant des prix modérés sur une sélection de produits de base entre le 1er octobre et le 31 décembre.
"Plus de 35.000 points de vente sur tout le territoire national y ont adhéré", a assuré lundi le ministre des Entreprises Adolfo Urso. Le gouvernement a aussi approuvé un nouveau "bonus essence" forfaitaire de 80 euros pour les foyers aux revenus annuels inférieurs à 15.000 euros.
La hausse de l'indice d'inflation calculé selon les normes harmonisées de l'Union européenne (IPCA) a été légèrement supérieure au taux national, atteignant 1,9% en octobre sur un an, contre 5,6% enregistrés en septembre.
L'inflation en Italie a été cependant nettement inférieure à celle de la zone euro qui a chuté en octobre à 2,9%, contre 4,3% en septembre. Selon la Banque d'Italie, l'inflation devrait ressortir à 6,1% cette année dans la péninsule, avant de ralentir à 2,4% en 2024 et 1,9% en 2025, au gré de la baisse des prix de l'énergie.
