Les participants au colloque national sur "l'Etat de l'Emir Abdelkader... entre la légitimité et les défis", clôturé lundi soir à Mascara, ont souligné l'importance d'approfondir
la recherche scientifique et historique sur l'habileté politique et militaire qui a distingué l'Emir Abdelkader dans la fondation de son Etat.
Le professeur Hassad Abdesasmad de l'Université de Médéa a souligné que l'Emir Abdelkader se distinguait par ses compétences politiques et militaires, qui lui ont permis d'établir un Etat et une armée forte avec lesquels il a résisté à l'armée d'occupation française de 1832 à 1848, relevant la nécessité d'une stratégie historique d’exploration scientifique sur l’habilité de l’Emir, afin de découvrir d'autres aspects de la biographie de cette personnalité historique.
Il a ajouté qu'il existe des études scientifiques historiques qui mettent en lumière certains aspects de la carrière héroïque de l'Emir Abdelkader, qui "ont besoin d'être enrichies" par les chercheurs, afin d'acquérir une connaissance scientifi que précise des caractéristiques de ses compétences politiques et militaires qui ont permis la création de l’Etat algérien moderne.
De son côté, le professeur Horma Abdelkrim de l'université d'Adrar a appelé à "réécrire l'histoire de la sagesse politique et militaire et du génie de l'Emir Abdelkader, en s'appuyant sur des manuscrits et des lettres anciens, relatant la période de sa souveraineté sur l’Algérie".
Il a également souligné l'importance d'intensifier les fouilles archéologiques sur les sites historiques liés à la période de résistance de cette personnalité historique à l'occupation française, qui prouve son intelligence et son génie militaire et politique, notamment le site de la "Zemala" de l’Emir (capitale mobile) dans la commune de Sidi Kada (Mascara).
Pour rappel, ce colloque de deux jours a été organisé par le Département des Sciences Humaines de l'Université Mustafa Stambouli de Mascara à l'occasion de la commémoration du 191e anniversaire du premier serment d'allégeance à l'Emir Abdelkader, mettant en avant plusieurs sujets, dont "le projet de modernité de l'Emir", "la position des tribus locales sur le projet de l'Emir", entre autres, avec la participation de près de 30 professeurs et chercheurs de 17 universités du pays.
