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Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique : Clôture de la 10ème session à Oran

Publié par DK NEWS le 19-12-2023, 14h07 | 21
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Les travaux du 10ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique ont été clôturés lundi à Oran.  

Ce séminaire a connu la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens à l'étranger, Mamadou Tangara, qui est le président du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine pour le mois de décembre en cours, ainsi que le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, l'Ambassadeur Bankole Adeoye, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Intégration régionale de la République du Ghana et Coordonnateur des membres africains au Conseil de sécurité de l'ONU, Kwaku Ampra Twum-Sarpong.

Cette rencontre a vu également une participation de haut niveau, notamment ministérielle, d'Etats membres du Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union africaine (UA), ainsi que des membres africains du Conseil de sécurité des Nations Unies, en plus d'experts et de hauts représentants d'instances africaines et de l’Organisatio n des Nations Unies (ONU).

Le premier jour de cette réunion, deux tables rondes de haut niveau étaient au programme, la première sur "Le dixième anniversaire du Séminaire de haut niveau : le rôle du Conseil de paix et de sécurité et des trois Etats dans le renforcement de la voix de l'Afrique sur la paix et la sécurité à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies : que devons-nous encore faire ?" La deuxième table ronde de haut niveau était intitulée "Le retour des changements anticonstitutionnels des gouvernements en Afrique : perspectives mondiales, réponses et implications sur le Groupe A3".

La deuxième et dernière journée du séminaire a été consacrée au thème : "Mise à jour sur le projet de résolution des Nations Unies visant à financer les opérations de soutien à la paix avec un mandat de l'Union africaine, Coordonnateur A3 ", ainsi qu'à la présentation du "projet final du guide sur les modalités de coordination et de coopération entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les membres africains du Conseil de sécurité aux Nations Unies".

L'Algérie a participé à ce rendez-vous en tant que pays hôte et initiateur du séminaire d'Oran, d'une part, et comme membre non-permanent entrant au Conseil de sécurité, d'autre part. 

Le séminaire a rassemblé les membre s du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), les membres africains actuels, entrants et sortants du Conseil de sécurité des Nations unies (A3), la Guyane, représentant de l'Amérique latine et des Caraïbes au Conseil de sécurité dans le cadre du mécanisme connu sous le nom d'A3+1, les représentants de la Commission de l'UA et de l'ONU, ainsi que les fondateurs, amis et partenaires du séminaire, qui célèbre cette année son 10e anniversaire.  

    Le commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité:  l’UA est satisfaite des résultats du séminaire d’Oran  

Le Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité Bankole Adeoye a affirmé lundi à Oran que l’Union africaine était "satisfaite" des délibérations et résultats du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique abritée par la capitale de l’Ouest du pays.

Bankole Adeoye a indiqué, lors de la séance de clôture de ce séminaire de deux jours, que les délibérations du 10e Séminaire d’Oran ont été "fructueuses, en traitant des questions à impact sur le continent africain et en insistant sur la nécessité de chercher des solutions africaines aux questions des pays africains".

 Il a ajouté que le Processus d’Oran, qui célèbre aujourd’hui dix ans de sa création, est "une réussite et une occasion pour débattre des différentes questions liées à la paix, à la sécurité et au développement durable en Afrique". Le même responsable a souligné que "le continent africain, qui est confronté à des conjonctures difficiles et enjeux décisifs, est clairement déterminé à prendre les choses en main, en s'appuyant sur la détermination des 55 Etats membres de l'Union africaine qui cherchent à faire de l'Afrique un endroit meilleur en promouvant les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance". Le commissaire de l'UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité a déclaré que "nous pouvons dire que l'Afrique est actuellement sur la bonne voie et est déterminée à poursuivre à œuvrer pour construire une paix durable dans les pays du continent et est déterminée à réaliser l'Agenda 2063, conformément à la vision des dirigeants de l’Union africaine pour une Afrique forte".

M. Adeoye a appelé l'Algérie et la Sierra Leone, qui rejoindront le Zimbabwe en tant que membres africains du Conseil de sécurité de l'ONU, début 2024, à continuer à défendre les questions africaines dans les enceintes internationales, notamment au Conseil de sécurité de l'ONU, et à accroitre la coordination et la coopération entre le groupe des A3 des pays africains membres au Conseil de sécurité et au Conseil de la paix et la sécurité en Afrique.

De son côté, le ministre délégué aux Relations extérieures et à l'intégration territoriale du Ghana, Kwakuy Ampra Twum-Sarpong, a affirmé dans un discours, lors de la séance de clôture, au nom du Ghana et au nom du président du Conseil de paix et de sécurité en Afrique, que les discussions approfondies qui ont prévalu lors des sessions du Séminaire de haut niveau d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique, "témoignent de l'engagement du Conseil de paix et de sécurité en Afrique à assumer sa responsabilité dans l'établissement de la stabilité sur le continent africain, en soutenant les aspirations communes à une paix durable, et une tolérance zéro absolue pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement". M. Kawaky Ampra Twum-Sarpong a ajouté que son pays, qui a eu l'opportunité de devenir membre du Conseil de sécurité de l'ONU, souhaite un "bon mandat" pour l'Algérie et la Sierra Leone au sein de cette instance internationale et qu'il est prêt à apporter son soutien aux Pays africains membres du Conseil de sécurité.  

    Paix et sécurité en Afrique : le séminaire d'Oran a été une occasion pour évaluer les progrès réalisés et les efforts  à consentir (Attaf)   

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a souligné lundi à Oran que la 10e session du Séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique a été une occasion unique en son genre pour évaluer les progrès réalisés en dix ans et les efforts attendus dans les étapes à venir.

Dans une déclaration de presse à la clôture de ce séminaire international, qui a duré deux jours, M.

Attaf a indiqué qu'il s'agit d'"une aubaine pour passer en revue les progrès que nous avons réalisés au cours d'une décennie et de mettre toute la lumière sur les efforts à consentir dans les étapes à venir pour atteindre les objectifs souhaités".

Et d’ajouter : "l'importance de cette session réside dans le fait que l'Algérie, qui est considérée comme l'un des fondateurs de ce processus et l'un de ses plus importants soutiens, aura l'honneur de représenter le continent africain au Conseil de sécurité, à partir du 1er janvier prochain, ce qui lui donnera la possibilité de contribuer directement, grâce à ce statut, à unifier la voix africaine et à renforcer son influence dans les prises de décisions qui concernent la paix et de la sécurité en Afrique".

Il a également souligné que la réussite de cette dixième édition s'est traduite sur trois volets, à commencer par le niveau de participation, puisqu'elle a enregistré la présence de tous les membres du Conseil de paix et de sécurité africain, des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, aussi bien les anciens, les actuels et les futurs membres, ainsi que les hauts responsables de la Commission de l'Union africaine et des Nations unies.

Les organisations spécialisées, telles que l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et les pays partenaires qui soutiennent ce processus, comme la Norvège, la Suisse et le Danemark, ont également marqué leur présence au Séminaire. Quant au deuxième volet, il s'incarne dans l'importance des dossiers inscrits à l'ordre du jour de cette session, qui ont été discutés et débattus avec beaucoup de détails et d'attention, car ce séminaire a constitué une opportunité pour les nouveaux membres du Conseil de sécurité, comme l'Algérie et la Sierra Leone, de s’inspirer des expériences de leurs prédécesseurs africains dans cet organe, a ajouté le ministre. "Les nou veaux membres vont œuvrer à améliorer les méthodes et mécanismes de coordination avec divers organes de l'Union africaine, en tête le Conseil de paix et de sécurité, pour adopter des mesures communes cohérentes qui seront défendues au Conseil de sécurité de l’ONU", a-t-il insisté.

D’autre part, le rendez-vous d’Oran a été un large espace pour examiner les défis les plus importants auxquels sont confrontées la paix et la sécurité en Afrique à l’heure actuelle, notamment la dangereuse vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements et les perspectives d'y mettre un terme, la propagation inquiétante du fléau de la criminalité organisée et les moyens d'y faire face, tout en tenant compte des répercussions engendrées par le contexte international mouvementé à différents niveaux en raison du climat de polarisation qui prévaut sur la scène internationale.

S’agissant du troisième volet, le ministre a expliqué qu’il se résume dans "l'importance des recommandations qui ont résulté des travaux de ce 10e séminaire relatives à la matérialisation de nouvelles voies et méthodes de travail à même de permettre d’avoir une influence du Continent sur le Conseil de sécurité ou en termes d'adoption de mesures concrètes à même de contribuer à l’émergence d'une nouvelle vague d'opérations de préservation de la paix en Afrique conçue par l’Afrique et financée par l’ONU".

M. Attaf a, en outre, assuré que "de nombreuses idées ont été approuvées et qui seront présentées aux dirigeants africains à propos des moyens visant le renforcement de la politique continentale à prôner pour faire face au fléau des changements anticonstitutionnels dans les gouvernements".

Au passage, le ministre a noté que les trois volets en question "ont traduit l’attachement de tous au processus d'Oran comme cadre effectif et large espace d'inter-coordination, d'unifier les positions et de renforcer les efforts collectifs africains conjoints, hisser les intérêts, les préoccupations et les priorités de notre continent africain sur la scène internationale".

Il a également réitéré l'engagement de l'Algérie pris par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d'être l'une des voix sincères au service de l'Afrique au Conseil de sécurité et d'avoir à cœur de bien la représenter et de travailler dur pour défendre les intérêts du Continent et les aspirations des pays africains communs.

L'Algérie est également toujours attachée aux principes et valeurs, ainsi qu'aux ambitions et aspirations africaines inscrites dans la charte constitutive de l'Union africaine, tout en campant sur ses positions et poursuivant ses effo rts avec la nécessité, voire l’obligation, de matérialiser et d'activer des solutions africaines aux problèmes africains, a-t-il ajouté.

"Ce sont autant de convictions fermes, qui s'inscrivent parmi les constantes de la politique étrangère de notre pays dans sa dimension africaine, laquelle dimension n'a cessé de se renforcer sous la direction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune", a encore déclaré le ministre.

De son côté, le ministre d'Etat ougandais aux Affaires étrangères, John Mulimba, a mis en valeur dans son discours l'importance du Séminaire dans la réalisation des aspirations du continent en matière de paix et de développement, saluant le franc succès qu’il a connu à tous les niveaux.  

    La présence militaire étrangère en Afrique n’a pas aidé dans la lutte contre le terrorisme (expert)

Le directeur du Centre d'études et de recherches sur le terrorisme de l'Union africaine, Idriss Lallali, a affirmé lundi à Oran que la présence militaire étrangère en Afrique n'a pas eu de résultats positifs dans la lutte contre le terrorisme. M. Lallali a souligné, dans une déclaration en marge du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique (processus Oran-2023), qui se poursuit pour le deuxième et dernier jour à Oran, que "la présence militaire étrangère en Afrique n'a pas eu des résultats positifs dans la lutte contre le terrorisme", estimant qu’il valait mieux que les pays africains "s'engagent eux-mêmes à résoudre les problèmes de sécurité, notamment en luttant contre les groupes terroristes, comme au Mali, au Burkina Faso et au Niger". Le même responsable a ajouté qu’il s’attendait, en 2024, à "une baisse du nombre d'opérations terroristes et celui des victimes", faisant remarquer que "les actes terroristes en Afrique ont augmenté en intensité, durant l'année en cours, passant quotidiennement de quatre, il y a six ans, à huit en 2023".

Et de poursuivre: "le nombre des victimes des opérations terroristes en Afrique est passé de 28 personnes tuées quotidiennement, il y a six ans, à 44 en 2023", notant que "l’ampleur du terrorisme en Afrique s’est élargie, notamment dans les pays du Sahel, ainsi que dans le Golfe de Guinée, comme au Togo, au Bénin et au Ghana".

Le directeur du Centre d'études et de recherches sur le terrorisme de l’UA a, en outre, fait savoir que "le Processus Oran-2023 est devenu une plateforme charnière pour renforcer la coopération entre les pays africains dans le domaine de la sécurité et de la paix dans le continent africain".

Il a, à ce propos, qualifié l'Algérie de "modèle dans le monde en matière de lutte contre le terrorisme, après avoir réussi à éliminer et neutraliser toutes les menaces terroristes", ajoutant que l'UA considère l'expérience algérienne dans ce registre comme "pionnière" et qui mérite d’être "imitée" par les pays africains.

 

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