Les participants au 1er séminaire national sur "La cybercriminalité et les mécanismes de lutte et de prévention", clôturé mardi à Guelma, ont souligné "la nécessité d’œuvrer à la formation des cadres impliqués dans la lutte contre la cybercriminalité".
Les travaux de ce séminaire national, organisé du 17 au 19 décembre à l’auditorium de l’université Souidani-Boudjemaâ de Guelma par les services de la Sûreté de wilaya, en coordination avec l’université de Guelma, ont été sanctionnés par un ensemble de recommandations dont "l’intensification des formations spécialisées dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité" à "l’organisation de formations pour les officiers de police judiciaire à l’utilisation des technologies modernes" et "formation de magistrats spécialisés dans les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication".
Les participants ont également appelé à "la nécessité de sensibiliser et d’informer le public sur la cybercriminalité, ses formes, les moyens de la prévenir et d’éviter la violation des données personnelles, en l’informant, égal ment, de l’ampleur du danger qui les menace en cas d’absence de mesures préventives, et de mettre en place des mécanismes de soutien psychologique et juridique aux personnes victimes de la cybercriminalité".
Ils ont également recommandé "le développement de la cybersécurité, par l’encouragement de partenariats entre les secteurs privé et public, et la société civile, pour lutter contre la cybercriminalité, soutenir la recherche, renforcer la sécurité technologique, concevoir des solutions efficaces avec des dispositions pénales strictes, et développer des mécanismes pratiques pour surveiller et combattre les marchés électroniques et le commerce illégal pratiqué en ligne".
De son côté, le chef de Sûreté de wilaya de Guelma, le contrôleur de police Mohamed Rahmoune, a déclaré, dans son allocution de clôture, que ce séminaire, qui a vu la participation, durant trois jours, des cadres spécialisés de la justice, de l’université, de la gendarmerie nationale, ainsi que des directions centrales de la sûreté nationale et de certaines sûretés de wilayas de l’Est du pays, a permis à des conférenciers de lier les concepts théoriques à leur domaine pratique en passant en revue les méthodes de cyberattaque les plus répandues et en fournissant des exemples vivants de cas enregistrés au niveau des services de sécurité et des organes judiciaires. Il a également été recommandé l’exploitation rationnelle de la protection des systèmes informatiques et l’activation des dispositions relatives à la sécurité informatique.
Les participants ont insisté sur le fait que ce séminaire avait pour objectif de "sensibiliser aux dangers de la cybercriminalité" et "d’exposer les méthodes utilisées qui ont pris une tournure dangereuse, devenue une préoccupation pour l’individu et la société". Il a également été question d’expliquer la vision du commandement de la sûreté nationale dans le domaine de la formation, du développement des connaissances et des compétences et de renforcer les moyens de coopération, de solidarité et d’échanges scientifiques avec les différents partenaires pour faire face aux différents phénomènes menaçant la sécurité et la sérénité des citoyens.
Le séminaire national, inauguré par les autorités de la wilaya, a été marqué par la présentation de 11 conférences scientifiques animées par des officiers et des cadres des services de la sûreté et de la gendarmerie nationales, du corps judiciaire, de la protection civile et des douanes, venus des wilayas d’Annaba, de Sétif et de Batna, ainsi que des professeurs de plusieurs universités du pays.
