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Histoire de la Révolution : Hommage au défunt Moudjahid Hocine Ait Ahmed à l'occasion du 8e anniversaire de son décès (Forum)

Publié par DK NEWS le 22-12-2023, 15h12 | 47
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Des participants au "Forum de la Mémoire" ont loué, mercredi à Alger, les qualités et le combat du Moudjahid Hocine Ait Ahmed, et ce à l'occasion du huitième anniversaire de son décès, mettant en valeur les qualités du défunt, considéré comme l'un des symboles les plus 
marquants du mouvement national et de la Guerre de libération.  

Intervenant lors de ce forum organisé par le quotidien "El Moudjahid" et l'association "Machaal Echahid", le représentant de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) Saadi Mahelbi, a salué la lutte du défunt Moudjahid Hocine Ait Ahmed, passant en revue les étapes les plus marquantes de son parcours révolutionnaire, notamment après les massacres du 8 mail 1945, où il fut à l'avant garde des partisans de l'action armée comme seule option pour obtenir l'indépendance."

L'intervenant a passé en revue le parcours du feu militant, connu sous le nom de "Da Hocine", soulignant qu'il était l'un de ceux qui ont appelé à la création de l’Organisation spéciale (OS) lors de la conférence de février 1947, dont le défunt était l'un des membres les plus émi nents, et son deuxième président, après le décès de Mohamed Belouizdad " A cet égard, il a souligné que cette organisation formait les cadres militaires dans le but de préparer l'action militaire qui était l'étincelle de la Glorieuse révolution de libération".

  La rencontre était également l'occasion d'évoquer le combat aux multiples facettes de feu Hocine Ait Ahmed, l'une "des figures historiques du mouvement national algérien, l'un des membres du groupe de 9 qui a déclenché la Guerre de libération".  Par ailleurs, "les fermes convictions par lesquelles se distinguait le défunt Moudjahid, ont été abordées, notamment celles liées à son combat politique après l'indépendance afin de construire une Algérie stable et prospère."  

      La bataille d’Oued Hellal à Baghlia (Boumerdes), parmi les "mères des batailles" dans la wilaya III historique (Moudjahidine)   

La célèbre bataille d’Oued Hellal à Baghlia (Est de Boumerdes), du 22 décembre 1954, figure parmi les "mères des batailles" dans la wilaya III historique, durant laquelle un groupe de neuf (9) moudjahidine ont réalisé des résultats retentissants avec des armes dérisoires, ont relevé des moudjahidine, jeudi à Boumerdes.

Ces témoignages ont été exprimés lors d’une conférence historique organisée à l’occasion du 69ème anniversaire de cette bataille, à la bibliothèque principale de lecture publique de Boumerdes, en présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga, de la famille révolutionnaire, de membres des familles de martyrs, des autorités locales et d’associations de la société civile.

Selon les témoignage de moudjahidine ayant survécu à cette bataille, dont Mohamed Bensaibi, Mazari Ali, Rabah Dhrif et Hasbalaoui Brahim, l'importance de cette bataille réside notamment dans "le sacrifice et la résistance héroïque de neuf (9) moudjahidines équipés de vieilles armes légères, face au siège total d'une armée coloniale de 8.000 soldats lourdement armés (chars et hélicoptères)".  L’autre caractéristique majeure de la bataille du lieu dit Oued Hellal, dans le village de Cherraba, banlieue de la commune de Baghlia, est représenté par ses résultats impressionnants et inattendus.  L'armée coloniale française avait accusé la perte de 31 soldats, dont deux officiers, et plus de 80 blessés et d'importants dégâts matériels en armes et équipements, selon les mêmes témoignages.

Relatant l’historique de cette bataille, l’enseignant en histoire à l'université d'Alger 2, Allal Bitour, a souligné que celle-ci s'est poursuivie pendant 11 heures.

La bataille a été déclenché à 5h00 du matin, lorsque l'armée française a encerclé la région d’Oued Hellal, avant d’imposer un siège total autour du domicile de la famille El-Haddad, où les neuf moudjahidine étaient présents pour passer la nuit.

Cette bataille a été immortalisée par neuf héros, dont cinq (5) sont tombés en martyrs, sur place, à savoir le commandant de la bataille, Mhamed El Gualmi, El-Haddad Rezki, Ibda Said, Kacimi Mohamed et Abbas Mohamed, tandis que trois (3) moudjahidine, Idir Ali, Cheikh Mohamed et Mohamed Benmahmoud (un tunisien d’origine), furent capturés.  Un seul moudjahid a réussi à prendre la fuite, Abdiche Mahfoudh, qui a relaté pour la postérité le déroulement de cette bataille dans tous ses détails.

La conférence historique a été marquée par la projection d'un film documentaire de 17 minutes, réalisé par Hicham Remadhi, sous le titre "L'épopée de la tribu de Beni Thour: La bataille d'Oued Hellal, 22 décembre 1954".  Il relate les circonstances et le déroulement de cette bataille sur la base de témoignages de moudjahidine ayant survécu à cette bataille.  Un hommage a été rendu, à l’occasion, à la famille du lieutenant Boukercha Hamoud, dit Khaled El-Djazairi, natif de la commune de Boudouaou et garde du corps du défunt président palestinien Yasser Arafat, tombé en martyr en 1981 au Liban.

Des membres de familles des chouhada et moudjahidine ayant pris part à la bataille historique d’Oued Hellal ont été, également, honorées.  

       Oran: la période de l'exil de l'Emir Abdelkader  nécessite davantage d'études (Conférence)   

Les participants à une conférence-débat sur l'exil de l'Emir Abdelkader, organisée  jeudi à Oran, ont affirmé que la période d'emprisonnement de l'Emir est une des étapes marquantes de sa vie, nécessitant davantage d'études pour dévoiler les conditions dans lesquelles il a vécu avec les autres prisonniers, en France. 

Bendjabour Mohamed, Directeur du Laboratoire d'histoire et de recherches historiques, sources et traductions à l'Université d'Oran 1, "Ahmed Ben Bella", a déclaré que le 176e anniversaire de l'exil de l’Emir Abdelkader en France, du 23 décembre 1847 jusqu'en 1852, est l'occasion d'éclaircir les faits historiques liés au parcours et au combat du fondateur de l'Etat algérien moderne. 

Durant la période de leur captivité, l’Emir Abdelkader et ses compagnons de la résistance ont continué à souffrir de l'aliénation et des conditions difficiles en France, selon le même intervenant, qui a souligné que cette étape est considérée comme importante dans sa biographie, nécessitant plusieurs écrits qui abordent la question des conditions dans lesquelles vivaient les prisonniers algériens en France.

Pour sa part, Pr Bachir Bouyedjra Mohamed, spécialiste en littérature et en critique à l'Université d'Oran 1, a signalé que "les documents sur les conditions de vie de l'Emir Abdelkader au château d'Amboise (France), qui était digne d'une prison, sont dérisoires et que tous les exilés ont vécu avec lui dans la souffrance, durant plus de sept ans, sachant que certaines recherches signalent plusieurs morts exilés, ayant dépassé les 150 à Amboise". 

L’intervenant a indiqué que l’Emir Abdelkader a pu constituer une personnalité humaine créative et d’un penseur, lors de son exil à la prison d’Amboise, comme en témoignent ses écrits pendant son emprisonnement, notamment son livre "El-miqràdh el-hâdd", dans lequel il a traité de plusieurs sujets scientifiques et intellectuels que les savants occidentaux n'avaient pas encore abordés à cette époque.  L'Emir Abdelkader, dans son exil à Damas (Syrie), avait des positions immortelles, notamment grâce au rôle qu'il a joué en sauvant la vie de 15.000 chrétiens en Syrie, en 1860, où il avait reçu les éloges et la gratitude de l'Occident, décrivant sa personne comme un exemple et un symbole de tolérance et d'équité, signale-t-on. 

Cette rencontre, organisée par la maison de la Culture et des Arts d'Oran, en coordination avec la Coordination de la Citoyenneté Durable et l'Association Générations Emir Abdelkader, a porté aussi sur une lecture de poèmes sur ce personnage national historique et sur la Palestine.

 

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