Economie

Bilan 2023 : Renforcement des exportations hors hydrocarbures et rationalisation des importations

Publié par DK NEWS le 02-01-2024, 15h59 | 22
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L'année 2023 a connu une série de mesures et des efforts redoublés visant à accroitre les exportations algériennes hors hydrocarbures, tout en encourageant leur compétitivité sur les marchés internationaux, selon un modèle économique basé sur la valorisation de la production nationale et la rationalisation des importations, tout en veillant à ne pas créer de pénuries sur le marché local et à assurer la disponibilité des produits de base.  

Ainsi, grâce à la nouvelle politique économique prônée par le Gouvernement, en application des orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à savoir donner la priorité à la diversification de l'économie et la sortie de la dépendance totale au baril de pétrole, l'Algérie a réussi à accroitre la valeur de ses exportations hors hydrocarbures à partir de 2021, pour qu'elle atteigne plus de 7 milliards de dollars en 2022, pour augmenter davantage au cours de l'année 2023, alors qu'elle peinait à frôler les 2 milliards de dollars il y a quelques années.

De ce fait, "l'Algérie est entrée dans une nouvelle phase marquée par une politique d'innovation, loin de la logique de l'économie rentière qui tue l'esprit d'initiative", comme l'avait déclaré le Président de la République lors de son discours d'ouverture de la cérémonie de la 1 ère édition de la "Médaille d'honneur de l'exportation", durant laquelle 13 exportateurs ont été distingués, en plus de la création du "Conseil supérieur des exportateurs". Et dans le cadre de cette approche, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a procédé, au cours de l'année écoulée, à la création d'une plateforme d'écoute au profit des exportateurs afin de prendre en charge leurs préoccupations.

Sur le plan international, le ministère a œuvré à actualiser et à développer les accords commerciaux de libre-échange, en plus de réactiver et de créer des conseils d'hommes d'affaires avec les pays partenaires, et de prendre part, en force, aux évènements commerciaux à l'étranger.

Cette démarche s'est caractérisée par l'adhésion de l'Algérie à l'initiative de commerce guidé dans le cadre de la concrétisation de l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), permettant aux opérateurs économiques algériens d'effectuer des échanges commerciaux avec leurs vis-à-vis des pays partenaires dans cette initiative, sans réstrictions douanières.

D'autre part, et dans l'optique de promouvoir les produits algériens et garantir leur disponibilité permanente en Afrique, il a été procédé à l'ouverture de showrooms permanents en Mauritanie et au Sénégal, inaugurés en septembre dernier, ce qui a permis à l'Algérie, à travers cette réalisation, et dans le cadre de son ouverture sur les pays du continent africain, de passer enfin de l'ancienne politique des discours à celle des faits.

 

Création du Haut conseil de régulation des importations

 

Il y va sans dire qu'on ne peut parler de promotion des exportations en l'absence d'une activité économique riche et une production abondante et variée, couvrant les besoins du marché national et permettant de conquérir les marchés mondiaux. Des critères réunis durant les quatre dernières années, à la faveur des efforts consentis par les pouvoirs publics pour augmenter la productivité, ce qui a abouti à la reconversion de nombreux importateurs en producteurs, créant à l'occasion des postes d'emplois.

D'autre part, le Président de la République a insisté, à maintes occasions, sur l'impératif de veiller scrupuleusement à l'application du plan d'action du Gouvernement en termes d'organisation des importations et d'assurer la disponibilité de différents produits, selon "un nouveau modèle économique affranchi des anciennes idées et pratiques".

A ce titre, l'année 2023 a vu la création du Haut conseil de régulation des importations, qui constitue un espace de coordination et de concertation entre les différents secteurs concernés par la régulation du domaine de l’importation, "évitant les décisions individuelles qui pourraient engendrer des fluctuations sur le marché", selon les explications du Président de la République. Dans ce sens, le Président Tebboune a déclaré, lors d'une de ses rencontres périodiques avec les médias nationaux, que les pénuries sur le marché étaient "inacceptables compte tenu de la disponibilité de la production locale et de l'autorisation de l'importation", soulignant que "la rationalisation des importations -comme affirmé à plusieurs reprises- ne doit en aucun cas se faire au détriment des besoins du citoyen".

Le président de la République a insisté, à ce sujet, sur le fait que la substitution des importations doit intervenir une fois l'augmentation de la production locale, sa disponibilité et sa capacité à couvrir les besoins sont confirmées, ce qui requiert, poursuit-t-il, le recours à la numérisation de la gestion.

Aussi, 2023 a été marquée par un grand recul du phénomène de surfacturation, visant à détourner des devises, grâce aux efforts déployés dans le domaine du contrôle du commerce extérieur, avec une valeur de surfacturation, de 2020 à nos jours, ne dépassant pas les 400 millions de dollars, alors qu'elle représentait le tiers des factures d'importation déclarées durant la période 2009-2019. Et dans le même cadre, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a procédé à un assainissement du registre de commerce des activités d'importation des produits destinés à la revente en l'état, et à l'actualisation de la liste des produits dont l'importation a été régulée.

Cela en plus de dématérialiser les procédures d'importation des produits destinés à la revente en l'état à travers une plateforme électronique dédiée, en préalable à la domiciliation bancaire. L'ensemble de ces mesures a permis de réduire les importations à près de 43 milliards de dollars durant les 11 premiers mois de 2023, contre une valeur qui atteignait les 60 milliards de dollars, il y a de cela quelques années.   

     Avec un appui multiforme aux agriculteurs en 2023,  la sécurité alimentaire au centre des priorités de l'Etat   

L’année qui vient de s'achever a été distinguée par une batterie de mesures incitatives, initiées par l'Etat en faveur des agriculteurs afin d'optimiser davantage la production nationale et assurer au pays une sécurité alimentaire durable.

Approvisionnement gratuit des céréaliculteurs en semences, augmentation du taux de subvention des engrais à 50%, aide à la réalisation de puits et d’installation des systèmes d’irrigation d’appoint à hauteur à hauteur de 60% : l'appui renforcé des pouvoirs publics au monde agricole a pris de multiples formes grâce aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, permettant à l'Algérie de réaliser des rendements assez appréciables, en dépit du stress hydrique et de la hausse des prix des intrants à l'international.

Le Président de la République qui a fait du développement des filières stratégiques son cheval de bataille, à leur tête la céréaliculture, a insisté, dans plusieurs occasions, sur l'optimisation des surfaces consacrées à la culture de blé (dur et tendre) et d'orge pour les porter à 3 millions d’hectares ainsi que l'accroissement des rendements à l'hectare. Dans cette perspective, l’Etat a augmenté d’environ 30% le prix d’achat des céréales auprès des céréaliculteurs par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour les encourager à investir plus dans cette filière.

Ces mesures incitatives ont porté leurs fruits notamment dans certaines wilayas du Sud où des rendements moyens à l'hectare ont atteint 50 à 60 quintaux.

Outre l’accroissement de la production, l'Etat a œuvré à sécuriser les stocks stratégiques du pays en renforçant les capacités de stockage à travers la réalisation de grands et moyens silos supplémentaires.

A ce titre, le dossier des projets de réalisation de nouveaux silos de stockage a été confié aux walis, sur instruction du Président Tebboune, qui les a chargés également d'élaborer une étude exhaustive sur le dossier, sous la supervision directe du ministère de l'Agriculture.

Les walis ont également été chargés de mener des campagnes d'inspection quotidiennes des surfaces emblavées au profit des agriculteurs. L'année 2023 a également été salutaire pour les agriculteurs qui exploitaient des terres agricoles, des années durant, sans titre. Le président de la République a récemment donné des instructions pour la régularisation définitive de leur dossiers d'ici fin janvier 2024 en leur délivrant les actes de propriété. Par ailleurs, un budget considérable a été consacré à l'indemnisation des agriculteurs affectés par la sécheresse, des dotations en semences et engrais leur ont été accordées à titre gracieux.

Dans le cadre de la mécanisation du secteur à l'effet d'accroitre la productivité, un budget de 1,48 milliard de dinars a été consacré à l'acquisition du matériel agricole.

L'Etat, résolument décidé de faire du grand Sud le grenier de l'Algérie, s'est davantage orienté en 2023 vers la création de pôles agricoles destinés à l’agriculture intensive dans cette région qui regorge de ressources hydriques où plus de 400.000 hectares de terres ont été attribués, avec l'objectif d'atteindre un million d'hectares d'ici fin 2025.

L'année 2023 aura également été marquée par l’annonce d’un couloir vert au niveau de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes avec pour objectif de faciliter aux investisseurs l'accès au foncier agricole et l'obtention de permis de forage de puits et de raccordement à l'électricité.

 

Relance officielle du Barrage vert

 

Parmi les principaux faits marquants de 2023, figure également la relance du projet du barrage vert dont le coup d'envoi a été donné par le président de la République à partir de la wilaya de Djelfa.

Au-delà de l’importance écologique de cet ouvrage forestier qui consiste à protéger les régions du Nord de l’érosion et de l’ensablement provoqués par les tempêtes de sable, le barrage vert, revêt un intérêt socio-économique et sa relance, dans le cadre d’une stratégie rénovée, contribue davantage à la prospérité des populations vivant dans ses espaces, et dont le nombre est estimé à plus de 12 millions d'habitants.

L'installation de la Commission nationale de supervision du recensement général de l'agriculture figure, en outre, parmi les principales réalisations ayant marqué l'année. Des outils technologiques et numériques de pointe ont été déployés à cet effet, permettant à l’Algérie d’élaborer des programmes de développement fondés sur des données fiables.

Globalement, l’agriculture a enregistré un bond significatif au cours des quatre dernières années avec une production nationale couvrant 75% des besoins du marché national. Le secteur a ainsi réussi à surmonter les contraintes liées aux conditions géostratégiques, climatiques et sanitaires, en assurant la sécurité alimentaire du pays.

D’ailleurs, les rapports internationaux de 2023 l'attestent, dont celui des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), publié le 17 octobre dernier, qui a classé l'Algérie en première position aux niveaux arabe et africain en terme de capacité de garantir la sécurité alimentaire.

Un constat positif corroboré par le Forum économique international (DAVOS) qui positionne l'Algérie parmi les pays pionniers aux niveaux régional et international qui ont parvenu à réaliser la sécurité alimentaire en s'appuyant sur la production locale malgré le manque de pluviométrie.   

 

 

 

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