Un glissement de terrain a fait au moins 18 morts et plus de 30 blessés vendredi dans le nord-ouest de la Colombie, ont indiqué les autorités locales. La route qui relie la ville de Medellin à Quibdo, dans le département de Choco, a été temporairement fermée après avoir été endommagée par plusieurs glissements, a déclaré une responsable du bureau du gouverneur de ce département.
Sur cette même route, près de la municipalité de Carmen de Atrato, «de nombreuses personnes» sont sorties de leurs véhicules pour «se réfugier dans une maison qui a «malheureusement» été ensevelie par un glissement de terrain, a indiqué la même source, qui a fait état de «18 morts». La vice-présidente, Francia Marquez, a déclaré sur X que cet événement avait fait «environ» 30 blessés. Jaime Herrera, le maire de Carmen de Atrato, a déclaré à la chaîne de télévision locale Caracol que des personnes étaient «gravement blessées» tandis que d’autres se trouvaient encore coincées sous terre, sans donner de chiffre. Des images publiées sur les réseaux sociaux et les chaînes de télévision ont montré des voitures détruites par la boue et les glissements de terrain.
Le département de Choco, qui borde l’océan Pacifique et abrite une vaste forêt tropicale, a été frappé par de fortes précipitations ces 24 dernières heures. Alors que la Colombie traverse un épisode de sécheresse, l’Institut d’hydrologie, de météorologie et d’études environnementales (IDEAM) avait précédemment alerté sur des risques de fortes pluies dans plusieurs départements bordant le Pacifique et de l’Amazonie.
La Colombie en alerte pour la «possible» présence du chef de gang équatorien
Le chef du gang équatorien de Los Choneros, Adolfo Macias, alias Fito, dont l’évasion dimanche d’un centre pénitentiaire de Guayaquil (sud-ouest) a enclenché un cycle de violence contre les autorités, pourrait se trouver dans la Colombie voisine en état d’alerte, a indiqué vendredi l’armée.
Interrogé sur la présence de l’ennemi public n 1 en Equateur, le général Helder Giraldo, commandant des forces armées colombiennes, a estimé que «c’est possible, et c’est pourquoi nous avons un dispositif d’envergure pour (...) capturer ce terroriste». Le général a souligné auprès de W Radio qu’environ 200 des 220 détenus qui se sont échappés des prisons équatoriennes ces derniers jours «ont été repris par les autorités» équatoriennes. «Il reste 20 fugitifs sur lesquels nous sommes très vigilants». L’armée colombienne surveille également la possible présence sur son sol de Fabricio Colon Pico, chef du gang Los Lobos, évadé lui aussi d’une autre prison équatorienne. La Colombie a dès mercredi renforcé la présence militaire à sa frontière avec l’Equateur pour empêcher le passage de fugitifs traqués. Le Pérou a fait de même.
«La priorité est de bloquer le passage de ces chefs (...), de ces groupes armés qui, à tout moment, voudraient entrer sur le territoire national», a ajouté le général Giraldo.
Selon lui, les Choneros et d’autres bandes criminelles en Equateur, comme les Tiguerones, qui opèrent dans la province frontalière d’Esmeraldas, ont «une relation étroite» avec des groupes armés colombiens tels que le Front Oliver Sinisterra, un groupe dissident des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).