Un séminaire international sur le thème "L'avocat face à la justice numérique : défis et perspectives" a été organisé, vendredi à Alger, avec la participation d'avocats, de magistrats, d'experts et de spécialistes algériens et étrangers.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le Secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Reggaz, a précisé que ce séminaire "est l'occasion de mettre en avant les avantages de la justice numérique et ses effets positifs sur le fonctionnement du travail judicaire", soulignant que les acteurs du secteur, notamment les magistrats, les avocats et les huissiers de justice, "sont appelés à sensibiliser à l'importance de l'introduction des moyens électroniques dans le domaine judiciaire pour améliorer le fonctionnement de l'appareil judiciaire".
Il a expliqué, dans ce cadre, que ces moyens "sont de nature à faciliter le travail des huissiers de justice et des avocats, en limitant leurs déplacements vers les juridictions pour le dépôt et le retrait de divers documents et en leur permettent de suivre leurs affaires depuis leurs bureaux". Qui plus est, "le recours aux supports électroniques leur permet de réduire leurs dépenses", a-t-il ajouté.
"Il y a environ un an, a été lancée l'expérience de la justice numérique dans les affaires civiles dans certaines cours, avant sa récente généralisation à travers l'ensemble des juridictions comme principal moyen dans toutes les étapes du travail judiciaire", a-t-il rappelé, invitant les avocats à "s'inscrire sur la plateforme numérique pour adhéré au processus de la justice numérique".
De son côté, le président de l'Union nationale des Ordres des avocats (UNOA), le bâtonnier Brahim Tairi, a estimé qu'"il est du devoir de l'avocat de se mettre au diapason de la transformation numérique en cours dans le monde", soulignant que ce séminaire, auquel participent plusieurs pays arabes et étrangers, dont le Liban, l'Arabie saoudite, la France, la Palestine, l'Egypte et de la Tunisie, permet de "mettre en exergue les efforts et les réalisations en matière de numérisation de l'action judiciaire en Algérie" et favorise "l'échange d'expériences dans le domaine de la justice numérique". De son côté, le bâtonnier de l'Ordre des avocats de la région d'Oum El Bouaghi, Abdelhafid Ben Fateh, a appelé les avocats à s'adapter aux changements induits par la révolution numérique. La présidente de l'Union internationale des avocats (UIA), Jacqueline Scott, a affirmé que son instance "offre aux avocats la possibilité de se former dans différents domaines liés à la Justice", soulignant l'importance capitale de la formation dans le contexte de la révolution numérique pour "accroître l'efficacité des avocats au service des justiciables".
La présidente du Comité national algérien de l'UIA, Ouafya Sidhoum, a, quant à elle, indiqué que "l'Union internationale des avocats a choisi l'Algérie pour abriter la première rencontre de l'année dans le cadre des séminaires scientifiques qu'elle organise à travers le monde afin d'encourager les avocats algériens à s'engager pleinement dans la justice numérique".
Ce séminaire international a été organisé par l'Ordre des avocats de la région d'Oum El Bouaghi, en collaboration avec l'UIA, sous l'égide du ministère de la Justice.
