Deux Casques bleus ont été blessés vendredi dans une attaque contre un hélicoptère de l'ONU qui a essuyé des tirs de "présumés" rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé la mission des Nations unies dans ce pays (Monusco).
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, "condamne fermement cette attaque contre un aéronef porteur de l'emblème des Nations unies, qui survient presque un an jour pour jour après un assaut similaire ayant coûté la vie à un Casque bleu sud-africain", indique la mission onusienne dans un communiqué diffusé à Kinshasa.
Elle rappelle que "des menaces ont été directement proférées ces derniers temps contre la Monusco" par le M23, en soulignant que "les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre".
Selon le texte, "un hélicoptère de la Monusco effectuant une évacuation sanitaire a essuyé des tirs de présumés membres du M23 aux environs de Karuba, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu)".
"Cette attaque a blessé deux Casques bleus dont un grièvement", poursuit le communiqué, qui ajoute que "l'appareil a pu atterrir en sécurité à Goma (chef-lieu du Nord-Kivu)", où les deux blessés ont été "médicalement pris en charge".
Le PAM demande plus de moyens pour aider des millions de déplacés en RDC
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déploré vendredi à Kinshasa devoir limiter son assistance aux déplacés en République démocratique du Congo (RDC), qui sont plus de six millions, principalement dans l'est, faute de ressources suffisantes.
Le PAM "a urgemment besoin de 397 millions de dollars pour fournir une aide alimentaire essentielle dans l'est de la RDC au cours des six prochains mois, afin de venir en aide aux 1,5 million de personnes prioritaires", écrit l'agence de l'ONU dans un communiqué.
Il lui faut "un total de 543 millions de dollars pour poursuivre les opérations dans l'ensemble du pays", ajoute le texte.
L'est congolais, en particulier les trois provinces de l'Ituri, du Nord et du Sud-Kivu, est en proie à des violences armées depuis près de 30 ans.
Dans le Nord-Kivu, la résurgence il y a deux ans de la rébellion du M23 ("Mouvement du 23 mars"), a aggravé une situation humanitaire déjà critique.
En raison d'une "pénurie de fonds", le PAM doit "établir des priorités en matière d'assistance", laissant des millions de personnes sans aide alimentaire, indique le communiqué.
"Nous fournissons des rations complètes aux personnes les plus touchées (...) plutôt que de trop disperser l'aide", explique dans le texte Natasha Nadazdin, directrice nationale adjointe du PAM en RDC.
"C'est une décision douloureuse, c'est pourquoi nous avons un besoin urgent de fonds", souligne la responsable.
