Comme chaque année, la veste et le blouson en cuir reviennent cet hiver, et pour certains modèles, se déclinant sous un nouveau look et un design innové, suscitant un engouement des jeunes pour ce vêtement qui a traversé des décennies sans se démoder et ayant toujours la côte chez toutes les tranches d’âge.
« Il y a chaque année, un nouveau modèle de jacket surtout car pour les vestes et les manteaux, c’est généralement de coupe classique », a indiqué un commerçant ajoutant que les jeunes préfèrent la jacket car cette dernière plus courte que la veste est d’aspect plus décontracté donnant aussi un look plus moderne.
Cette année, pour les jeunes le blouson est tendance et branché avec parfois des motifs réalisés directement sur le cuir donnant ainsi au vêtement un aspect très contemporain. Pour les seniors, c’est toujours le blouson style classique et indémodable, avec parfois un col en fourrure, une veste mi-longue avec souvent une doublure en lainage matelassé, le blouson aviateur, le blouson coupe carrée ou le manteau classique qui fait chic et classe. Parfois, la veste mi-longue comporte une capuche que l’on peut ôter.
Créée dans les années 20 aux Etats-unis par les frères Irving et Jack Schott et popularisé par les stars de cinéma James Dean et Marlon Brando, le blouson, ce vêtement « mythique» est porté aussi bien avec un pantalon classique en tergal ou en lainage ou des jean’s, par les hommes et un pantalon ou une jupe par les femme , car en plus du look, il est non seulement très pratique mais il protège du froid, est imperméable ne laissant pas la pluie s’infiltrer et a aussi une longue durée de vie, expliquent les spécialistes qui mettent aussi en exergue l’indéniable qualité du cuir algérien, qui est apprécié et exporté vers l’étranger.
La durée de vie d’une veste en cuir dépend tout d’abord de la qualité du cuir, soulignent les spécialistes confiant que le meilleur cuir est celui de la peau d’agneau et de mouton car plus légers au porter et s’adaptant mieux à toutes les tenues.
Les spécialistes insistent aussi sur d’abord la bonne conservation de ce vêtement. C’est ainsi qu’il est recommandé de ne jamais recouvrir un vêtement en cuir d’une housse en plastique, empêchant ainsi cette matière vivante de respirer. Il est préférable de l’envelopper dans une housse (ou dans un drap) en tissu ou en coton. « J’avais acheté une veste en simili-cuir que j’ai gardé dans notre armoire, attendant le moment où j’aurai maigri pour la mettre et j’ai été choquée quand j’ai vu dans l’état désastreux où je l’ai trouvée. Je l’ai jetée car il n’y avait rien à faire d’autre. Le problème ce n’est pas la qualité de la matière mais les mauvaises conditions de conservation car il y avait de l’humidité et je ne l’ai jamais faite aérer», a dit une jeune étudiante qui a compris à partir de ce jour l’importance d’une bonne conservation du vêtement quelle que soit sa matière et particulièrement le cuir, mais aussi de son entretien.
Concernant ce dernier point, il est prôné les mesures suivantes. Quand le vêtement en cuir est mouillé, il faut le laisser sécher sur un cintre à température ambiante et ne jamais l’approcher d’une source de chaleur car cette dernière l’abîmera définitivement. Si le vêtement devient terne, il est recommandé de le porter au dégraissage, où il sera nettoyé avec un produit spécial ou s’il est déteint, il sera teint. Le prix de nettoyage moyen est au minimum de mille deux cent dinars (1 200 DA) et celui de la teinture plus que le double, c’est-à-dire au minimum plus de deux mille quatre cent dinars (2 400 DA).
Pour ce qui est de couleur, la veste en cuir se décline sous plusieurs tons, noir, marron, beige, bleu, vert, violet mais le noir et le marron sont les plus préférés car classiques, donnant plus d’allure et donc indémodables. En ce qui concerne le prix d’une veste ou d’un blouson en cuir, il est assez abordable, comparativement à ceux des produits en cuir et simili-cuir vendus à l’étranger.
« Les prix des blousons en cuir sont environ de trente mille dinars (30 000 DA). Ce n’est pas trop cher et c’est un peu un investissement car amortissable vu la durée de vie de ce produit très résistant », a affirmé un commerçant qui vend des blousons en simili-cuir, une matière synthétique appelée communément « skai », à sept mille dinars (7000 DA).
Mais comment reconnaître si le vêtement en cuir véritable de cette matière synthétique ? « On prend une aiguille chauffée et on pique la matière. Si elle fond c’est du faux cuir », est-il expliqué dans différents articles écrits par des spécialistes ajoutant que le vrai cuir est une matière souple et assez chaude au toucher et que si on plie un vêtement en cuir , il reprend rapidement sa forme initiale alors que sur celui fabriqué en faux cuir, il restera des plis et une marque de torsion. Le cuir a aussi, selon les connaisseurs, une odeur très caractéristique. « L’odeur du cuir est un bon moyen de distinguer si c’est un vrai cuir ou alors un simili-cuir. En effet le simil-cuir n’a pas d’odeur contrairement au vrai cuir », est-il conclu.
D. B.
