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Le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, candidat du parti au pouvoir à l'élection présidentielle de décembre, a lancé sa campagne mercredi à Accra en vantant son bilan en matière de gestion économique et son programme de numérisation.
L'élection présidentielle au Ghana s'annonce serrée entre M. Bawumia, premier candidat musulman du Nouveau parti patriotique (NPP), et l'ancien président John Dramani Mahama, du Congrès national démocratique (NDC), parti d'opposition. Le président sortant, Nana Akufo-Addo, se retire après deux mandats, alors que l'économie du pays sort de l'une des pires crises qu'elle ait connues depuis des décennies.
"Malgré l'économie difficile dont nous avons hérité, nous avons dû nous atteler à la tâche et commencer à résoudre les problèmes", a déclaré M. Bawumia dans un discours intitulé "Ghana's Next Chapter" (Le prochain chapitre du Ghana) à l'occasion d'un forum public organisé dans la capitale ghanéenne pour présenter sa vision de la présidence à dix mois du scrutin.
Dans un auditorium de 5.000 places, et en présence de nombreux ministres et responsables officiels du gouvernement, de leaders religieux et de diplomates, M. Bawumia, ancien gouverneur adjoint de la Banque centrale, a déclaré qu'il ferait du secteur privé le moteur de la croissance afin de créer davantage d'emplois pour les jeunes et de développer les infrastructures.
Il a également déclaré qu'il réduirait le nombre de ministres à environ 50 pour réduire les dépenses. La réduction de l'inflation et la stabilisation de la monnaie locale ces derniers mois témoignent d'une certaine amélioration de la situation économique du pays. M. Bawumia a également déclaré qu'il élargirait l'assiette fiscale et augmenterait la collecte des recettes par le biais de la numérisation, son autre priorité.
"Mon objectif est d'éliminer la fracture numérique en atteignant un taux de pénétration d'internet proche de 100%", a-t-il déclaré. L'économie sera un thème majeur de la campagne, l'opposition cherchant à présenter l'accord avec le FMI comme une preuve de l'échec de la gestion économique du NPP.