Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), président en exercice de l’Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), M. Brahim Boughali, a appelé, jeudi à Constantine, à faire de cette Union «une locomotive» pour des initiatives significatives et constructives à même de renforcer, dans les différents domaines, la solidarité et la coopération entre les pays musulmans.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la 50ème réunion du Comité exécutif de l’UPCI), tenue à l’hôtel Marriott, en présence du SG de l’UPCI, M. Mohamed Khouraichi Niass, et de la Commission permanente des Affaires économiques et environnementales, M. Boughali a souligné la nécessité, pour tous les pays membres, de «prendre pleinement conscience des questions islamiques et mondiales communes».
Les défis auxquels est confrontée la Nation musulmane sont «importants et complexes, et nous obligent, aujourd’hui plus que jamais, en tant que représentants des peuples, à coopérer et à coordonner nos efforts afin de développer des perceptions claires de notre potentiel, de nos énergies et de nos objectifs futurs», a déclaré, M. Boughali, appelant à «élaborer des approches communes garantissant une place dans le système mondial en cours d’élaboration et dont la Nation musulmane reste la cible».
Soulignant que la 50ème réunion du Comité exécutif de l’UPCI «se concentre sur le suivi de la mise en œuvre des résolutions et recommandations de la 17ème conférence de l’UPCI, tenue à Alger en janvier 2023», le président de l’APN a plaidé pour «davantage d’efforts afin de concrétiser les résolutions qui en ont émané et veiller à assurer leur réalisation».
De ce point de vue, M. Boughali a rappelé que la création d’un incubateur d’entreprises émergentes pour la jeunesse musulmane, qui œuvrerait à la protection et à la promotion de projets innovants et d’activités liées à la jeunesse a été «l’une des décisions les plus importantes de la 17ème conférence», soulignant à cet égard l’importance de «veiller à concrétiser cette décision importante qui peut entraîner d’autres initiatives au profit de la jeunesse musulmane désireuse de créer des projets économiques réussis». M. Boughali a indiqué, dans ce cadre, qu’une structure a été proposée pour abriter et gérer cet incubateur, qui recevrait les porteurs d’idées et de projets innovants, au pôle technologique de l’université Salah-Boubnider (Constantine-3).
Le président en exercice de l’UPCI a également indiqué que parmi les recommandations de la Conférence d’Alger figure «le lancement d’une stratégie de coopération entre les Etats membres de l’Union dans le domaine du numérique et de la cybersécurité», faisant référence à la présentation d’un projet d’enrichissement qui peut être adopté en tant que stratégie unifiée pour faire face aux «menaces auxquelles le Monde musulman, en particulier les jeunes, est confronté en ce qui concerne la sécurité intellectuelle et les valeurs civilisationnelles et culturelles».
Mme Krikou présente un exposé sur le secteur de la Solidarité nationale devant la commission spécialisée
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a présenté, jeudi devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), un exposé sur les réalisations du secteur dans le cadre de la préservation du caractère social de l’Etat.
Lors de cette présentation, qui s’est déroulée en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, Mme Krikou a mis en exergue les principaux axes du programme d’action du secteur en concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer les mécanismes sociaux de prise en charge des catégories vulnérables. «Les efforts consentis dans le secteur ont été axés sur l’éducation et l’enseignement spécialisés au profit des personnes aux besoins spécifiques, assurés à travers 239 établissements spécialisés et 17 annexes réparties sur le territoire national prenant en charge plus de 34.000 enfants aux besoins spécifiques», a-t-elle précisé, ajoutant que ces derniers étaient «pris en charge dans des centres psychopédagogiques pour enfants atteints d’un handicap mental, des écoles pour enfants malentendants, des écoles pour enfants malvoyants et des centres pour enfants souffrant d’un handicap moteur».
Mme Krikou a fait observer par la même occasion que, «depuis 2022, le secteur a adopté une nouvelle approche reposant sur le renforcement de l’insertion économique de cette catégorie à travers la consécration de 1500 micro-projets aux personnes aux besoins spécifiques, dans le cadre de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem)», affirmant que le secteur «œuvre à généraliser cette approche en coordination avec le secteur des micro-entreprises».
S’agissant de la protection de la femme, la ministre a évoqué «la prise en charge par son secteur des filles confrontées à des difficultés sociales, à travers l’encadrement d’espaces d’écoute et d’orientation, leur accompagnement et leur réinsertion socio-professionnelle». Des efforts qui ont abouti au lancement du guide de l’insertion sociale des femmes et du guide de l’insertion économique des femmes, a-t-elle dit.
La ministre a, par ailleurs, évoqué «le programme des marchés solidaires destinés aux femmes durant le mois de Ramadhan, les mécanismes de prise en charge des personnes âgées et de protection et de promotion de l’enfance, ainsi que la numérisation du secteur pour sensibiliser les familles aux dangers liés à l’addiction à internet et aux risques liés à la toxicomanie».