Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi mercredi à 29.954 martyrs et 70.325 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.
Selon la même source, l'armée de l'occupation sioniste a commis 8 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 76 martyrs et 110 blessés. Un précédent bilan a fait état de 29.878 martyrs et 70.215 blessés.
Le ministère palestinien de la Santé a également indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l'occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une agression sauvage contre l'enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent.
Ghaza: l'acheminent de l'aide a reculé de 50% depuis janvier (UNRWA)
Très peu d'aide humanitaire est entrée dans la bande de Ghaza, ce mois-ci, avec une baisse de 50% par rapport à janvier, a déclaré lundi le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), Philippe Lazzarini.
M. Lazzarini a indiqué sur la plateforme, X, que "l’aide était censée augmenter et non diminuer" pour répondre aux besoins énormes des deux millions d’habitants de Ghaza, qui vivent dans des conditions désespérées. Le chef de l'UNRWA, a également déclaré que "la levée du siège pour permettre une aide vitale et des approvisionnements commerciaux significatifs, était attendue depuis longtemps".
En moyenne, près de 98 camions humanitaires sont entrés à Ghaza ce mois-ci, a indiqué l'agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, dans son dernier rapport de situation, publié lundi.
Plus de 75% de la population de Ghaza, soit jusqu’à 1,7 million de personnes, ont été déplacées depuis le début des hostilités à la suite des agressions sionistes depuis le 7 octobre 2023. Les agences des Nations Unies continuent de mettre en garde contre l'aggravation de la crise alimentaire dans l'enclave.
Plus de deux millions de personnes sont confrontées à une crise ou à des niveaux d'insécurité alimentaire encore plus graves, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies, OCHA. En outre 83% des puits ne fonctionnent pas, au même titre que tous les systèmes de traitement des eaux usées, face à l'absence de l'accès à l'eau potable dans les gouvernorats du nord de la bande de Ghaza.
L'ONU s'alarme d'une famine "presque inévitable" à Ghaza
L'ONU s'est alarmée mardi d'une "famine généralisée presque inévitable" dans la bande de Ghaza, particulièrement dans le nord du territoire palestinien assiégé où, sans accès humanitaire et avec un système agricole dévasté, elle est "imminente".
"Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Ghaza", a déclaré devant le Conseil de sécurité de l'ONU Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial. Aucun convoi n'a pu se rendre dans le nord de Ghaza depuis le 23 janvier, selon l'ONU, qui dénonce les entraves des autorités sionistes. Et le nord du territoire palestinien n'est pas la seule zone à risque après bientôt cinq mois de l'agression sioniste.
"Si rien n'est fait, nous craignons qu'une famine généralisée à Ghaza soit presque inévitable", a renchéri Ramesh Rajasingham, au nom du chef du bureau humanitaire de l'ONU (OCHA) Martin Griffiths.
"Nous sommes fin février, avec au moins 576.000 personnes à Ghaza --un quart de la population-- à un pas de la famine", et pratiquement la totalité des 2,2 millions d'habitants "dépendant d'une aide humanitaire terriblement inadéquate pour survivre", a-t-il ajouté. "Aussi sinistre que soit le tableau aujourd'hui, il peut encore se détériorer". Cette réunion faisait suite à une note adressée le 22 février au Conseil de sécurité par Martin Griffiths, détaillant les impacts sur la sécurité alimentaire de l'agression sioniste qui a fait près de 30.000 martyrs à Ghaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé.
Dans ce texte, il appelle le Conseil à agir pour "assurer le respect du droit humanitaire, y compris l'interdiction d'utiliser le fait d'affamer la population civile comme méthode de guerre", insiste-t-il.
"Selon le scénario le plus probable, la production agricole se sera écroulée dans le nord d'ici mai", a souligné mardi devant le Conseil Maurizio Martina, directeur général adjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Au 15 février, 46,2% des terres agricoles avaient été endommagées dans la bande de Ghaza, des bâtiments agricoles "dévastés", plus d'un quart des puits détruits, quelque 70% des vaches et 50% des petits ruminants tués, a-t-il noté.
Et 97% des eaux souterraines ne sont plus utilisables pour la consommation humaine. Malgré tout, l'aide humanitaire continue d'entrer dans le territoire palestinien au compte-goutte.
Lundi, le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a ainsi noté sur X que février avait vu une baisse de 50% de l'aide entrant à Ghaza par rapport à janvier. Pourtant, "près de 1.000 camions chargés de 15.000 tonnes de nourriture sont en Egypte, prêts à bouger", a noté mardi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.