Société

Climat : Les pays appelés à l'action (ONU)

Publié par DK NEWS le 02-03-2024, 14h41 | 3
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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les dirigeants lors de la sixième édition de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (ANUE-6), tenue dans la capitale du Kenya, Nairobi, à proposer des solutions pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.

"Vos efforts sont urgents", a-t-il dit, dans un message vidéo adressé jeudi à cette grande conférence environnementale des Nations Unies, alertant que "notre planète est au bord du gouffre, les écosystèmes s’effondrent, notre climat implose et l’humanité en est responsable".

L’ANUE est la plus haute instance décisionnelle mondiale en matière d’environnement et vise à contribuer à rétablir l’harmonie entre l’homme et la nature.

Les représentants de plus de 180 pays ont négocié des résolutions, lors de cette session qui s'achève vendredi, sur des questions allant des solutions fondées sur la nature aux pesticides hautement dangereux, en passant par la dégradation des terres et la sécheresse.

L’attention des délégués a également été portée sur les Accords environnementaux multilatéraux (AME). Ces accords régionaux et internationaux, dont certains datent de plus de 50 ans, ont contribué à protéger les espèces menacées et à limiter la pollution chimique.

Dans son message lors du segment de haut niveau de l’Assemblée, le chef de l'ONU a évoqué les conséquences des crises environnementales auxquelles la planète est confrontée, allant des rivières empoisonnées à l’élévation du niveau de la mer. Il a souligné la nécessité d’agir, notamment pour accélérer le passage aux énergies renouvelables, s’adapter aux conditions météorologiques extrêmes et assurer la justice climatique, soulignant le rôle vital de l’ANUE.

"Vous avez déjà montré que vous pouvez vous unir et obtenir des résultats, plus récemment avec votre décision historique de négocier un traité sur le plastique", a-t-il déclaré, exhortant les dirigeants "à le faire à nouveau et à aller plus loin".

De son côté, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a rappelé que "depuis des années, nous savons qu’un environnement sain est à la fois une condition essentielle et un facteur clé d’un avenir plus sûr, plus juste et plus prospère", centrant ses remarques sur le lien entre un environnement sain et la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), qui "sont terriblement en retard", par rapport à l’échéance de 2030.

Pour sa part, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a évoqué le lien "inextricable, mais fragile" entre la santé des humains, des animaux et de l'environnement.                            

 

              Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie à un nouveau record en2023

 

Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont progressé de 1,1% en 2023 pour atteindre un niveau record, a indiqué vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Ces émissions énergétiques, qui représentent 90% du gaz carbonique émis par les humains, ont ainsi augmenté de 410 millions de tonnes pour atteindre 37,4 milliards de tonnes l'an dernier, selon ce bilan de référence de l'AIE.

La tendance apparaît toutefois moins mauvaise que l'année précédente, puisque les émissions avaient augmenté de 490 millions de tonnes en 2022.Le bilan 2023 a été plombé par un déclin record de la production hydroélectrique mondiale en lien avec les sécheresses, graves et prolongées, qui ont affecté plusieurs régions du monde.

Cet effet s'est traduit, à lui seul, par une augmentation des émissions d'environ 170 millions de tonnes: les pays concernés (Chine, Canada, Mexique,...) ont en effet eu recours à la place à d'autres moyens de production d'électricité polluants, comme le fioul ou le charbon.

Les chiffres de 2023 ne vont pas dans le bon sens, alors que les émissions de gaz à effet de serre, tous secteurs confondus, doivent chuter de 43% d'ici 2030 par rapport à 2019 pour espérer tenir la limite de 1,5 C, fixée par l'accord de Paris, selon le Giec. Ces émissions mondiales doivent aussi atteindre un pic d'ici à 2025.                        

 

                                 Les impacts du changement climatique pourraient aggraver la pauvreté en Ethiopie (Banque mondiale)

 

La Banque mondiale a averti que les impacts du changement climatique pourraient aggraver la pauvreté, les tensions sociales et les conflits en Ethiopie.  

Dans son Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) publié mardi dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, le Groupe de la Banque mondiale a révélé que la majorité des populations pauvres de ce pays d'Afrique de l'Est étaient exposées aux impacts du changement climatique et manquaient de ressources pour les gérer.  

La Banque mondiale a expliqué que ces dernières années, les efforts de l'Ethiopie pour réduire la pauvreté avaient ralenti en raison de "chocs multiples."

"La croissance est tombée à environ 6% par an. Cela ne sera pas suffisant pour que l'Ethiopie réalise ses objectifs de développement adéquatement ambitieux, dont la lutte contre l'extrême pauvreté qui touche toujours près d'un quart de la population", selon la Banque mondiale.  

D'après le CCDR, les effets cumulés de la sécheresse actuelle, la plus grave depuis 40 ans avec six saisons des pluies consécutives insuffisantes, sont dévastateurs pour les habitants des zones pastorales arides de l'Ethiopie.  

Le rapport souligne qu'au cours des prochaines décennies, le changement climatique pourrait réduire la productivité du secteur agricole alors qu'il emploie actuellement environ deux tiers de la main d'œuvre éthiopienne, dont les groupes les plus vulnérables de la population.  

Les températures élevées et les changements pluviométriques pourraient aussi exacerber l'incidence de maladies telles que le paludisme et la dengue, met en garde le document.

Avec la probable augmentation des effets néfastes du stress thermique, cela nuirait à la productivité au travail et aux perspectives d'accumulation du capital humain, toutes les deux essentielles au maintien de la croissance.  

Les impacts du changement climatique se reflèteront également par de graves inondations, la réduction du rendement des récoltes et du bétail, la plus grande variabilité de la production hydroélectrique, des dégâts au niveau des infrastructures, ainsi que des pertes en matière de santé humaine et de productivité, détaille le CCDR.                            

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