Une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui s’est rendue ce week-end dans deux hôpitaux du nord de la bande de Ghaza, théâtre d’une sauvage agression sioniste, a décrit une situation «sinistre», avec dix enfants morts en martyrs de faim dans un des deux établissements, déclare lundi le chef de l’OMS.
L’équipe de l’OMS a visité les hôpitaux Kamal Adwane à Beit Lahia et al-Awda à Jabaliya. «Il s’agit de la première visite depuis le début du mois d’octobre 2023, en dépit de nos efforts pour avoir un accès régulier au nord de la bande de Ghaza», écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.
Les conclusions de cette visite sont «sinistres», a-t-il poursuivi, décrivant «une situation particulièrement épouvantable à al-Awda, dont l’un des bâtiments a été détruit».
L’hôpital Kamal Adwane, le seul hôpital pédiatrique du nord de l’enclave palestinienne, «déborde de patients». Le manque de nourriture a entraîné la mort de dix enfants en martyrs, poursuit-il. Au total, le ministère palestinien de la Santé fait état d’au moins 16 enfants morts en martyrs de malnutrition dans le nord de la bande de Ghaza. Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine à Ghaza, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire.Une famine «est quasiment inévitable, si rien ne change», a de nouveau averti le 1er mars le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a également mis en garde contre «le manque d’électricité» qui «représente une grave menace» pour les patients de l’hôpital Kamal Adwane en particulier en «néonatologie».
Lors de cette mission, l’OMS a livré 9.500 litres de carburant à chacun des hôpitaux ainsi que du matériel médical d’urgence, a-t-il indiqué. Le bilan de l’agression lancée le 7 octobre dernier par l’armée de l’occupation sioniste contre la bande de Ghaza, s’est alourdi lundi à au moins 30.534 martyrs et 71.920 blessés, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.
Ghaza : près d’un million de cas de maladies infectieuses en l’absence de capacités médicales (ministère)
Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a fait état lundi de près d’un million de cas de maladies infectieuses détectés dans l’enclave palestinienne, qui abrite une population d’environ 2,3 millions de Palestiniens, alertant contre les répercussions d’une telle situation en l’absence de moyens médicaux nécessaires.
En ce 150ème jour de l’agression barbare menée par l’entité Sioniste contre Ghaza, depuis le 7 octobre dernier, le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, a déclaré par voie de communiqué : «Nous avons détecté approximativement un million de cas de maladies infectieuses, et les moyens médicaux nécessaires ne sont pas disponibles pour y remédier».
«L’occupation sioniste a délibérément provoqué une catastrophe humanitaire et sanitaire indicible qui a contribué à la propagation des épidémies et des maladies infectieuses», a accusé Al-Qudra.
Le porte-parole du ministère a alerté contre une «situation sanitaire extrêmement catastrophique et indescriptible, qui ne cesse de s’aggraver et de se détériorer à cause de l’incapacité à fournir l’aide médicale nécessaire». Il a également rapporté que «l’agression sioniste a fait 364 martyrs parmi les cadres médicaux et ses forces ont arrêté 269 autres, dont les directeurs d’hôpitaux de Khan Younes (au sud de la bande de Ghaza) et celui du Nord de Ghaza».
«Les forces d’occupation ont détruit 155 établissements médicaux, mis 32 hôpitaux et 53 centres de soins hors service et pris pour cible 126 ambulances les mettant hors service» a détaillé le communiqué. Al-Qudra a aussi fait savoir que «Les habitants du Nord de Ghaza risquent la mort à cause de la famine qui a dépassé tous les niveaux mondiaux, en raison des pénuries d’eau potable et de nourriture, qui ont coûté la vie à des dizaines d’enfants, de femmes et des personnes âgées jusqu’à présent».
Suite à des opérations militaires meurtrières et à l’état de siège imposé par l’entité Sioniste, la population de la bande de Ghaza, et plus particulièrement celle des gouvernorats de Ghaza et du Nord, est en proie à la famine, compte tenu des graves pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant, le tout dans un contexte de déplacement forcé d’environ deux millions d’habitants de l’enclave, soit environ 2,3 millions d’habitants.
Al-Qudra a appelé les Nations unies à «activer le droit international humanitaire pour protéger les civils, les institutions et les équipes médicales, et fournir des moyens de survie aux habitants de la bande de Ghaza afin de prévenir une catastrophe humanitaire». L’agression sioniste contre Ghaza a fait au moins 30 534 martyrs, dont la plupart sont des femmes et des enfants, ainsi qu’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’énormes destructions des infrastructures et des biens, selon les données palestiniennes et onusiennes.
Pour la première fois, l’entité Sioniste est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Ghaza. Un arrêt rendu en janvier par la Cour a ordonné à l’occupant sioniste de prévenir la réalisation d’actes susceptibles d’être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Ghaza.
Ghaza : les civils et les enfants ont besoin d’une aide immédiate (OMS)
Les civils, en particulier les enfants et les agents de santé de la bande de Ghaza, ravagée par une guerre génocidaire sioniste, «ont besoin d’une aide immédiate», a déclaré lundi le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Dans un message publié sur son compte sur la plateforme «X», Ghebreyesus a mis en garde contre des niveaux «graves» de malnutrition, des «enfants mourant de faim» et la destruction de bâtiments hospitaliers dans le nord de Ghaza.
Il a ajouté que les civils, en particulier les enfants et les agents de santé, «ont besoin d’une aide immédiate». Le directeur de l’OMS a qualifié la situation à l’hôpital Al Awda de Ghaza de particulièrement «horrible», car l’un des bâtiments a été détruit.
Le nombre d’enfants Palestiniens qui ont perdu la vie à cause de la malnutrition et le manque de soins appropriés, est passé à 16, après le constat de décès lundi d’un enfant à l’hôpital Abu Youssef Al-Najjar à Rafah. L’agression sioniste contre Ghaza a fait au moins 30 534 martyrs, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et d’énormes destructions des infrastructures et des biens, selon les données palestiniennes et onusiennes.