Le pétrolier chinois Sinopec va céder 30% de sa filiale de vente et de marketing pour l'équivalent de 13,4 milliards d'euros, conformément à un accord conclu avec 25 investisseurs extérieurs, chinois pour la plupart, a-t-il annoncé dimanche dans un communiqué.
Le groupe continuera donc de contrôler plus de 70% de sa filiale, Sinopec Sales, qui opère environ 30.000 stations-service et points de distribution de carburant à travers la Chine.Cette vente, qui doit encore être approuvée par les régulateurs, intervient alors la Chine affiche sa volonté de réformer les grosses compagnies du secteur public.
Les autorités chinoises s'étaient en effet engagées en novembre 2013 à accorder un rôle «décisif» au secteur privé dans l'allocation des ressources financières.Elles projetaient notamment d'ouvrir de façon contrôlée l'accès aux mastodontes du secteur public, qui gardent le monopole sur des pans entier d'activités, tout en les obligeant à opérer dans un environnement plus concurrentiel.
Selon les médias officiels chinois, onze des investisseurs dans Sinopec Sales sont des firmes privées. La liste diffusée dimanche par Sinopec à la Bourse de Hong Kong où il est coté, comprend essentiellement des firmes d'investissement et des assureurs chinois, dont le conglomérat Fosun, le géant de l'internet Tencent et l'assureur.
China Life Insurance. Sont également associés, quelque investisseurs liés à des groupes étrangers, dont une filiale de la coentreprise entre la banque chinoise ICBC et Credit Suisse, mais pas de compagnie pétrolière, Sinopec ayant voulu éviter tout «conflit d'intérêts».
