Dans un message audio diffusé dimanche sur le compte de l’organisation sur la plateforme «X», Louay Harb, un infirmier de l’ONG, qui travaille dans le nord de Ghaza, a déclaré : «Nous traversons des moments très difficiles à cause du siège, de la pauvreté et de la famine».
«La situation actuelle à Ghaza est catastrophique et les mots ne peuvent la décrire», a confié Harb, ajoutant qu’»il n’y avait ni électricité, ni eau, ni connexion».
Harb, l’un des quatre membres restants du personnel MSF dans la ville de Ghaza, se rend quotidiennement à l’hôpital Al-Shifa volontairement, en compagnie d’une autre infirmière.
Il a déclaré que la situation médicale des patients y «est complexe», avec des foules de personnes déplacées à l’intérieur de l’hôpital, ajoutant que cette structure fournit un «soutien médical» compte tenu de la grave pénurie alimentaire et des conditions difficiles que connaît la bande de Ghaza.
«Certains patients sont mis à terre. Il n’y a pas assez de lits et d’espaces pour accueillir le grand nombre de patients», a témoigné l’infirmier.
Harb travaille également quotidiennement à la clinique MSF, signalant qu’il reçoit encore des patients souffrant de brûlures et de blessures de guerre pour des soins de santé de base avec les «capacités minimales dont nous disposons ici», a-t-il dit.
«Certains patients ont des difficultés à atteindre la clinique pour poursuivre leur traitement car les routes sont détruites», a-t-il poursuivi.
Depuis le 7 octobre, les forces sionistes ciblent systématiquement les établissements de santé, les ambulances et les routes d’accès, selon l’ONU. L’armée sioniste «cible systématiquement le système de santé de la bande de Ghaza, obligeant la plupart des hôpitaux et centres de santé à fermer complètement», a déclaré jeudi dernier le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Ghaza, publié dimanche, 17 mars, la guerre génocidaire sioniste a fait à 31.645 martyrs et 73.676 blessés.
En outre, au moins 7 000 personnes sont portées disparues, présumées mortes sous les décombres de leurs maisons dans toute la bande. Les organisations palestiniennes et internationales affirment que la majorité des personnes tuées et blessées sont des femmes et des enfants.
Ghaza : un enfant de moins de deux ans sur trois souffre de malnutrition aiguë (UNRWA)
Un enfant de moins de deux ans sur trois souffre désormais de malnutrition aiguë dans le nord de la bande de Ghaza, a déploré l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), ajoutant que la famine se profilait à l’horizon, dans l’enclave, théâtre d’une guerre génocidaire sioniste depuis près de six mois. Dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, l’UNRWA a indiqué samedi que la malnutrition infantile se propageait rapidement à des niveaux sans précédent à Ghaza.
Les hôpitaux de l’enclave palestinienne ont signalé que certains enfants meurent de malnutrition et de déshydratation. Le nombre de décès liés à la malnutrition et la déshydratation à Ghaza serait «beaucoup plus élevé» que le nombre officiellement recensé, avait déploré l’ONG «Defence for Children International» (DCI). Au 11 mars, le nombre de décès dus à la famine et à la malnutrition dans la bande de Ghaza est passé à 27, selon le ministère palestinien de la Santé.