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Présidentielle anticipée : Les raisons d'une annonce

Publié par DK NEWS le 24-03-2024, 14h16 | 15
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L'annonce d'avancer l'élection présidentielle à septembre 2024 semble en avoir désarçonné plus d’un. Le Président de la République, dans son souci de transparence, a déstabilisé ses adversaires, mais également un peu ses alliés par cette annonce qui semble brutale, dans la forme, mais tellement cohérente dans le fond.  

Qui contrôle le timing, contrôle la situation.

Le Président Tebboune a toujours été un "maitre des horloges", souvent déroutant, mais jamais submergé.

Le premier enseignement de cette annonce d'une élection anticipée est le retour à la normalité, relève l'APS dans une lecture de l'annonce de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 07 septembre 2024.

Les événements de 2019, la présidentielle reportée de juillet 2019, celle "à la Hussarde" de décembre 2019, avaient modifié le calendrier électoral algérien.

Bouleversé les traditions à cause d'événements politiques exceptionnels de par leur gravité.

L'annonce du Président Tebboune est donc le signal, officiel, d'une sortie de crise.

L'Etat algérien n'est plus en crise ou en situation d'urgence.

Il a reconquis sa stabilité.

Ses institutions ont retrouvé leur équilibre.

Il a retrouvé son processus décisionnaire.

L'agenda électoral est donc re-calibré en fonction de cette norme.

De la norme démocratique.

De ce retour à la quiétude constitutionnelle et institutionnelle.

Quitte à écourter de son propre mandat, la réflexion présidentielle semble avoir été guidée par ce souci de re-stabilisation de l'édifice de l'Etat.

Le deuxième enseignement est l'éternel retour au peuple.

Seul décideur et seul comptable de l'action du Président de la République.

Cette annonce est le signe que le Président Tebboune fait confiance à son peuple, aux citoyens et aux électeurs.

A leur jugement et à leur lucidité.

Certes, certaines voix habituelles ont commencé à échafauder les scénarios les plus absurdes, faute de décoder la boite noire présidentielle.

La parole est libre et la spéculation gratuite.

Sauf que si les ennemis sont désarçonnés, c'est précisément à cause de cette relation charnelle entre un Président et son peuple.

Le Président Tebboune n'a jamais eu besoin d'un intermédiaire.

D'un filtre.

D'une tutelle.

Il avait établi, dès le début de son mandat, le langage de la vérité et de la franchise pure avec son peuple.

Sans détour.

Sans ambigüité.

Quitte à en choquer certains, ou a en bousculer d'autres.

C'est le style présidentiel, il est typique au Président Tebboune qui a toujours eu l'audace de sortir des sentiers battus.

De parler crument à son peuple car il l'estime mature et allergique au mensonge politique.

C'est dans ce sens, qu’il revient à lui, et à lui seul de leur adresser sa vision du futur.

Quand il le décidera.

Le troisième enseignement est, sans nul doute, le calcul géopolitique.

Le dernier sommet du gaz, la gestion des conflits et les mutations géostratégiques et sécuritaires dans la région ont certainement muri cette réflexion.

Influée sur cette annonce.

L'Algérie joue une partition serrée qui va conditionner son avenir de Nation face aux nouveaux colonialismes.

Les menaces extérieures sont telles, réelles et palpables, qu'écourter le premier mandat est une nécessité tactique.

Une anticipation de turbulences programmées.

L'enjeu international prédomine sur l'enjeu national.

L'Algérie se doit de montrer son unité intérieure, sa cohérence domestique, avec un Président, une Armée et des institutions en ordre de bataille pour prévenir les crises extérieures.

Et elles sont déjà à nos portes.

Et elles visent notre souveraineté et notre sécurité.

Le retour à la stabilité qui a été le souci cardinal du Président Tebboune doit trouver son prolongement dans le message qu'envoie l'Algérie à ses partenaires et à ses ennemis historiques.

Il ne faut pas compter sur une fragilité intérieure.

Il n'y aura pas de faiblesse face à l'adversité.

L'Algérie est prête pour les défis qui la menacent et avancer une présidentielle est le message de cette sérénité retrouvée.

Enfin, le dernier enseignement est, sans conteste, le calme personnel du Président.

On ne le soulignera jamais assez, mais l'Algérie a un Président qui travaille.

Il a un job à faire et à un seul patron: le peuple.

Et tant qu'il n'a pas réalisé ses objectifs entièrement, ses promesses solennelles, ses engagements inébranlables, il demeurera complètement focalisé sur le parachèvement de son pacte avec les Algériens.

Avec le citoyen auquel il a redonné la dignité d'être l'arbitre suprême.

"Une Algérie Nouvelle" qui a été décriée, dès sa naissance, par les experts en défaitisme, les professionnels du "déclinisme", les nostalgiques de la corruption d'Etat et les traitres intérieurs qui ne veulent pas de l'émergence de cette Algérie renouvelée.

Le chemin a été semé d'embuches, la tache considérable, parfois pour des raisons sanitaires (Covid), qui avait prouvé l'entraide état-citoyen au demeurant, mais souvent pour des raisons endogènes au système politique qui avait déraillé de sa trajectoire.

Le retour à un Etat fort est au prix de sacrifices.

Le Président Tebboune a fait des espoirs, des aspirations et des propositions de son peuple son seul sacerdoce.

Il est devenu, de ce fait, la garantie du lien générationnel entre l'Algérie de la Révolution et l'Algérie du Renouveau.  

                        Des partis politiques saluent la décision  du président de la République d’organiser une présidentielle anticipée  

Des partis politiques ont salué, samedi, la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d’organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain, affirmant leur disponibilité à contribuer à la réussite de cette échéance nationale importante.

Le Front El Moustakbal a favorablement accueilli cette décision qui "témoigne de l’attachement constant au processus constitutionnel et du maintien des rendez-vous électoraux qui sont désormais une conviction nationale ancrée au sein des institutions de la République".

"A travers cette Présidentielle anticipée, le socle démocratique national sain ne sera que consolidé davantage pour mieux avancer vers l’avenir, réfutant ainsi les faux prétextes et faisant taire les détracteurs", a ajouté le parti.  

Pour le Front El Moustakbal, une telle décision "reflète la relation exceptionnelle unissant les institutions constitutionnelles, la régularité et la pertinence des nouvelles orientations de l’Algérie nouvelle qui se distingue désormais, au vu de tous, par un processus institutionnel stable".

De son côté, le parti Talaie el Houriat a estimé que la décision du président de la République "relève de ses prérogatives constitutionnelles", soulignant que "l’Etat fort et stable sur les plans, politique et sécuritaire avec une économie prospère, est celui qui dispose d’institutions légales et d’un front interne, stable, fort, cohérent et synergique".

Le parti s’est ainsi engagé "à ne ménager aucun effort pour contribuer à toute démarche à même de renforcer la cohésion nationale, en plaçant l’intérêt suprême du pays, sa sécurité et sa stabilité, au dessus de toute considération politique".

Le Mouvement Ennahda a dit respecter la décision du président de la République, souhaitant que la prochaine élection présidentielle sera "l'étape de la consécration de la volonté populaire avec une participation massive, en vue de concrétiser l'Etat de droit, de maintenir la stabilité et d'écarter tous les obstacles entravant l'édification d'une économie forte, mais aussi pour permettre à l'Algérie de poursuivre son rôle d'acteur pivot sur les plans régional et international". Ennahada a, en outre, appelé à "assurer le climat idoine pour l'organisation de l'élection présidentielle, en commençant par la révision de la loi organique relative au régime électoral".

Pour le Mouvement de l'entente nationale, la décision portant organisation d'une élection présidentielle anticipée "dénote la volonté politique pour un retour à la situation normale et traditionnelle de l'échéance présidentielle, ainsi que le souci constant de l'Algérie de préserver la stabilité constitutionnelle et le bon fonctionnement des institutions, outre le respect de la volonté du peuple algérien libre et souverain dans l'expression de son choix dans un climat démocratique pluraliste, intègre et transparent".

Le Mouvement a affirmé sa "disposition pour mener à bien ce rendez-vous national majeur, en faveur du choix constitutionnel et institutionnel souverain", appelant à "la réalisation d'une véritable cohésion nationale".

Le Front du militantisme national s'est, pour sa part, félicité de la décision relative à la tenue d'une élection présidentielle anticipée, affirmant qu'elle "arrive à point nommé pour faire taire les voix souhaitant semer le doute".

Le front El-Hokm Errached a favorablement accueilli la tenue d'une élection présidentielle anticipée en septembre prochain, affichant sa disposition pour "accompagner ce processus politique et prendre part à la consécration des principes de la démocratie, afin de répondre aux aspirations de la volonté populaire et réaliser les ambitions des élites politiques et sociales".  

                                     Le FLN se félicite de la tenue d'une élection présidentielle anticipée

Le parti du Front de libération nationale (FLN) a salué la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relative à la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain, la qualifiant de décision souveraine qui traduit "l'attachement permanent" au maintien des rendez-vous électoraux constitutionnels et à la préservation de la stabilité des institutions, indique un communiqué du parti. "Le FLN a accueilli avec une grande satisfaction la décision du président de la République relative à la tenue d'une élection présidentielle en septembre prochain", la qualifiant de "décision souveraine qui traduit l'attachement permanent au maintien des rendez-vous électoraux constitutionnels, à la préservation de la stabilité des institutions et au respect de la libre et souveraine volonté du peuple algérien d'élire ses gouvernants lors d'élections pluralistes, transparentes et régulières, dans un climat démocratique", selon le communiqué.

Après avoir "hautement salué" cette décision, le parti a assuré qu'"il contribuera fortement à la réussite de ce grand événement national, qui sera une étape majeure dans le renforcement de la transformation notable que connaît notre pays dans divers domaines", ajoute la même source.

Dans le même contexte, le parti a "exhorté toutes les forces vives, les partis, la société civile, les acteurs sociaux et les composantes de l'élite de notre pays à faire de cette importante échéance nationale un nouveau rendez-vous pour une Algérie victorieuse, forte de ses institutions, de son peuple et de sa vaillante Armée".

"Alors que certains relais médiatiques à l'étranger propageaient la rumeur du report de l'élection présidentielle, l'Algérie a fait taire tous ceux qui mettaient en doute sa stature d'Etat des institutions et de modèle exemplaire en matière de démocratie et de respect de la Constitution", a soutenu le parti du FLN.

 

                         La décision du président de la République d'organiser une élection présidentielle anticipée est "une importante mesure" (MSP)

 

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani a qualifié, samedi soir à Blida, la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune d'organiser une élection présidentielle anticipée en septembre prochain, d'"importante mesure qui servira cette échéance électorale".

Présidant un iftar collectif annuel l'ayant réuni avec les militants de son parti, M. Hassani a estimé que la décision du président de la République, portant organisation d'une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain, constituait "une importante mesure qui servira cette échéance électorale que le mouvement considère commune une priorité".

Affirmant que cette importante décision est "une réponse aux hypothèses sur l'éventualité de la non-tenue de l'élection présidentielle", le président du MSP a assuré que son mouvement "répondra à cette importante mesure de manière positive".

Il a également indiqué que sa formation politique "sera présente en force à ce rendez-vous électoral, et ce dans la forme, et avec la manière et l'exigence qui seront fixées par le Conseil national de la Choura" du parti, qui se réunira après l'Aid El-Fitr.

Pour le même responsable, le MSP tend à ce que la compétition à cet important rendez-vous électoral "soit libre et intègre" et qu'il constitue "une opportunité pour la concurrence et la confrontation des programmes et des idées", ajoutant que sa formation politique peut, grâce à son expérience, "dégager une alternative politique intégrée avec les thèses politiques sur la scène et parvenir à la réalisation d'un partenariat politique", en vue de contribuer à l'édification de la patrie et à la consolidation de la sécurité et de la stabilité. Cette échéance présidentielle contribuera à "la poursuite de la transition démocratique en Algérie et à la préservation de son unité, de sa stabilité et de sa sécurité", a-t-il assuré.

M. Hassani a, par ailleurs, réaffirmé le soutien de l'Algérie, gouvernement et peuple, à leurs frères palestiniens qui subissent toutes formes de génocide et d'injustice, notamment les habitants de la bande de Ghaza qui ont besoin de davantage d'appui en ces conditions difficiles.

 

 

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