Les citoyens de la bande de Ghaza souffrent de sécheresse et de maladies dans des conditions insalubres dues à la grave pénurie d’eau potable, a alerté samedi l’ONG ActionAid International.
«Aucun des 2,3 millions d’habitants de Ghaza ne dispose de suffisamment d’eau potable pour répondre à ses besoins quotidiens», a souligné l’ONG dans un communiqué publié sur son site internet à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
«Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, seule une des trois conduites d’eau reliées à Ghaza est actuellement opérationnelle, tandis qu’une grande partie des infrastructures hydrauliques de l’enclave palestinienne a été endommagée par les frappes aériennes» sionistes, a déploré ActionAid International.
L’ONG basée à Johannesburg en Afrique du Sud a cité un rapport du Bureau central des statistiques et l’Autorité palestinienne de l’eau selon lequel «la quantité totale d’eau actuellement disponible à Ghaza est estimée à seulement 10 à 20 % de la quantité qui était disponible avant le 7 octobre dernier» et le début de l’agression génocidaire sioniste contre l’enclave palestinienne.
ActionAid International a indiqué que, «de nombreux abris et camps où vivent les personnes déplacées dépendent du transport de l’eau jusqu’au site par camions, mais ceux-ci ont une capacité limitée et la fréquences des livraisons est affectée par l’approvisionnement limité en carburant, obligeant les citoyens à faire la queue pendant des heures pour obtenir de l’eau, mais découvrent qu’elle est épuisée avant de pouvoir en recevoir».
Une récente évaluation de l’eau, de l’assainissement et des conditions sanitaires dans 75 abris accueillant des personnes déplacées à Rafah, a fourni un aperçu de l’ampleur de ce problème, souligne l’organisation. L’analyse a révélé que la population de Ghaza avait accès en moyenne à seulement 3 litres d’eau par jour, bien en dessous du minimum de 15 litres requis par personne et par jour pour couvrir tous les besoins liés à l’eau et à l’assainissement, y compris la toilette.
En moyenne une toilette est partagée par 891 personnes dans les sites évalués, tandis qu’environ deux tiers (67 %) des toilettes ont été classées comme ne fonctionnant pas ou comme étant en mauvais état et moins de la moitié (44 %) disposaient d’installations pour se laver les mains à proximité. Trois sites évalués sur quatre ne disposaient pas de douches accessibles aux personnes, et là où elles étaient disponibles, en moyenne 1.764 personnes partageaient chaque douche. Un médecin qui travaille pour le ministère palestinien de la Santé dans une clinique médicale temporaire à Rafah a déclaré : «Les problèmes les plus courants sont les problèmes de peau, les otites, les infections des voies respiratoires supérieures et inférieures, la gale, les problèmes de tension artérielle, le diabète et la grippe saisonnière».
Il a ajouté que, l’un des principaux problèmes est le manque d’assainissement. Selon lui, le fait que cet endroit soit rempli d’un grand nombre de personnes constitue également un autre problème, tout comme le manque d’eau, d’électricité et de produits d’hygiène personnelle tandis que, les cas de méningite et d’hépatite se multiplient dans les camps.